Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) depuis 2009, a été réélu jeudi pour un troisième mandat de quatre ans, à trois jours d'une visite cruciale du CIO pour la candidature de Paris-2024. Pour la première fois, un président sortant faisait face à des concurrents : Denis Masseglia a été élu au premier tour en réunissant 556 voix contre 385 pour la présidente de la Fédération française d'escrime, Isabelle Lamour et 54 voix pour David Douillet. À l'issue du vote, Isabelle Lamour a toutefois dénoncé "des conditions tout à fait inacceptables" dans lesquelles s'est déroulé le scrutin, reprochant la prise de parole de Denis Masseglia en ouverture de l'assemblée générale ordinaire avant le scrutin.
Accompagner la candidature de Paris aux JO. Elle a indiqué vouloir déposer "un recours au regard de la tenue de cette élection excessivement importante", sans s'exprimer dans l'immédiat devant la presse. "Ça a été une campagne longue, difficile. Le plus important, c'est ce qui va arriver et que l'on gagne avec Paris-2024", a déclaré devant l'assemblée générale, le patron du CNOSF, qui aura pour première tâche importante d'accompagner la candidature de Paris à l'organisation des Jeux olympique en 2024, en concurrence avec Los Angeles. Et ce dès dimanche, puisqu'il sera face à la commission d'évaluation du CIO, pour le début d'une visite de trois jours jusqu'à mardi, pour une évaluation du dossier de candidature, et notamment une journée de visite sur site lundi.
Une gouvernance contestée. En 2009, pour la succession de Henri Serandour à la tête de l'olympisme français, Denis Masseglia faisait face à trois autres candidats : Guy Drut, champion olympique du 110 m haies en 1976 à Montréal et membre du CIO, Jean Luc Rougé, président de la Fédération française de judo, et Jean-Louis Boujon, président de l'Union nationale du sport scolaire (UNSS). Après deux mandats à la tête de l'institution, le président a été fortement contesté, Isabelle Lamour lui reprochant son mode de gouvernement, et notamment la suppression des collèges, groupements de fédérations (olympiques, non olympiques, affinitaires, scolaires et universitaires) qui permettaient une représentation de chaque courant au CNOSF.