Plusieurs centaines de personnes se sont réunies dimanche après-midi à Peisey-Nancroix, en Savoie, pour rendre hommage au skieur de l'équipe de France David Poisson, décédé tragiquement le 13 novembre au Canada lors d'une chute à l'entraînement. Ses proches avaient déposé son cercueil sur le plateau de Rosuel, drapé du drapeau tricolore sous un immense écran géant retraçant son parcours et notamment sa descente à Schladming, en Autriche, aux Championnats du monde en 2013 où il avait décroché le bronze.
Applaudissements, concert de cloches et louanges. La cérémonie a débuté par un tonnerre d'applaudissements et un concert de cloches, comme lorsque les coureurs franchissent la ligne d'arrivée des compétitions de ski. "David, plus c'était difficile et plus tu te régalais. Ton large sourire était la vitrine de ta générosité et de ta bienveillance", a souligné Michel Vion, le président de la Fédération française de ski (FFS), louant la "force physique" de ce "passionné de vitesse". Après Fabien Saguez, le directeur technique national des équipes de France de ski, Blaise Giezendanner, l'un des descendeurs des Bleus, a rappelé que sous son surnom "Kailloux" se cachait "un mec sensible". "Toi et ta tronche légendaire, vous nous manquez déjà énormément. Notre portillon de départ fait grise mine. Les braves ne vivent pas longtemps mais les prudents ne vivent pas du tout", a-t-il ajouté.
Son ski "pas comme les autres". David Poisson était "un garçon simple et modeste", un modèle "toujours dispo" pour son fan-club et les plus jeunes du club de ski de Peisey-Vallandry. Mais aussi un "acharné" qui a su imposer son ski "pas comme les autres" sur les pentes du monde entier. "Dave, petit frère, gros connard, tu nous laisses trop tôt mais on va se serrer les coudes", avait auparavant lancé au micro Sébastien, son frère. "Face à ces témoignages extraordinaires, je pourrais presque me laisser aller à la sensation que ta mort est aussi grande et pure que les glaciers qui nous entourent", a conclu Jeannette, sa mère.
Son cercueil a ensuite regagné le village de Peisey un peu plus bas, où il a grandi, dans une longue haie d'honneur formée par des moniteurs et des pisteurs. Ses obsèques devraient se dérouler dans les prochains jours dans la plus stricte intimité.
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