"Ce n'est pas le moment". En une phrase, Didier Deschamps a mis les choses au clair : Karim Benzema n'est pas prêt de revoir l'équipe de France. Le sélectionneur des Bleus a certes jugé l'attaquant du Real Madrid comme étant "sélectionnable", mais il a avoué qu'il ne l'aurait pas rappelé dans sa première liste post-Euro 2016 si le Madrilène n'avait pas été blessé.
Pas dans la liste. "Pour être sincère, même s'il avait été disponible aujourd'hui (Benzema est actuellement au repos pour une douleur à la hanche, ndlr), je ne l'aurais pas pris dans cette sélection parce que je pense que ce n'est pas le moment pour qu'il revienne", a développé Didier Deschamps, qui a rendue publique jeudi la liste de 23 joueurs qu'il a convoquée pour affronter l'Italie en match amical (1er septembre) et le Bélarus en qualifications pour le Mondial 2018 (6 septembre).
"Hors sujet". Le sélectionneur français, qui avait été accusé par Benzema avant l'Euro d'avoir "cédé à une partie raciste de la France" en ne le retenant pas dans sa liste de joueurs pour disputer l'Euro, a expliqué à ce propos que Benzema avait "dit certaines choses où il est un peu hors sujet." Mais il a précisé ne pas attendre d'excuses, ajoutant que ce genre de situation "est arrivé à d'autres par le passé et ça n'a pas empêché que je puisse les rappeler".
"Laissons le temps au temps." Deux jours après la finale de l'Euro 2016 perdue par l'équipe de France face au Portugal (1-0 a.p.), le président de la FFF, Noël Le Graët, avait expliqué que Benzema n'était "pas suspendu à vie", mais avait souhaité laisser "le temps au temps". La Fédération française avait décidé mi-avril d'écarter Karim Benzema, au nom de "l'exemplarité" et de "la préservation du groupe" après sa mise en examen dans l'affaire de chantage à la sex-tape, pour "complicité de tentative de chantage" sur Mathieu Valbuena et "participation à une association de malfaiteurs".