En juin, ça sentait le roussi, désormais, ça sent la Russie. L'équipe de France a réalisé une prestation particulièrement aboutie jeudi soir face aux Pays-Bas (4-0), dans un match crucial pour la qualification au Mondial 2018. Le tout avec une jeunesse fringante, symbolisée par le doublé de Thomas Lemar, 21 ans, et le premier but en sélection de Kylian Mbappé, tout juste majeur.
"C'est une révolution". "Le roi est mort, vive le roi", lance Didier Roustan. "C'est une révolution. Didier Deschamps a une confection du football bien à lui, axée sur le physique. Or, là, les lutins ont pris le pouvoir. Mbappé, Lemar, Griezmann et Dembélé (absent de la liste pour ce rassemblement)… Ce sera ça, l'attaque de l'équipe de France. Cela va changer aussi le jeu de l'équipe", analyse le journaliste sportif dans Y'a pas péno ! sur Europe 1.
"Des guerriers, il n'en faut pas forcément". Et comme les absents ont toujours tort, "les guerriers" Moussa Sissoko ou Blaise Matuidi, ont perdu des points. "Des guerriers, il n'en faut pas forcément. Dans l'équipe de France de Platini, il n'y avait pas de guerriers. N'Golo Kanté, dans son rôle, est un guerrier. Pogba peut l'être. Et en cela, c'est une révolution", répète Didier Roustan.
"Deschamps sera obligé d'aller un peu contre ses convictions". "Ce qui nous sauve quelque part, c'est cette défaite en Suède en juin (2-1). Parce que sinon, on se serait qualifié pépère… On serait arrivés en phase finale où ça serait devenu un peu plus compliqué et en huitième ou en quart de finale, on n'aurait pas eu les moyens, on aurait explosé en se disant qu'il nous manquait un petit quelque chose. Ce quelque chose, on l'a sous la main. Cela saute aux yeux. Donc Deschamps sera obligé d'aller un peu contre ses convictions", pronostique le chroniqueur, pour qui il s'agit donc d'une "superbe nouvelle".