Suspendu huit ans de toute activité dans le football lundi, Michel Platini peut toujours compter sur le soutien de plusieurs personnalités du football français. Le président de la Fédération française, Noël Le Graët, s'est dit "attristé" et "choqué" par la décision de la commission d'éthique de la Fifa. L'ancien sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech, également consultant Europe 1, considère que le dossier à charge est bien trop faible pour une telle sanction.
"Michel Platini clame, à juste titre, que les sommes qu'il a touchées, il les a déclarées", insiste-t-il. "D'ailleurs, la Fifa a reconnu qu'il n'y avait pas de corruption, il y a juste des suppositions de collusion. C'est le fonctionnement de la Fifa, ça a toujours fonctionné comme ça, et monsieur Blatter en était le maître absolu. Il distribuait ce qu'il voulait aux uns et aux autres, il n'y avait rien d'anormal. Le problème pour Michel [Platini], c'est le timing. Pourquoi, comment on peut justifier ça ? Ça tombe au mauvais moment."
"Michel peut rebondir, il a toujours eu cette capacité." Quelques minutes seulement après l'énoncé du jugement, Sepp Blatter a tenu une conférence de presse dans laquelle il estime avoir servi de "punching ball". Raymond Domenech y a vu le "numéro" d'un "acteur total". "Il a voulu 'descendre' Michel Platini et il est en train de nous faire le numéro jusqu'au bout. La justice suisse doit encore statuer sur le sujet pour savoir s'il y a corruption ou pas et s'il n'y a pas corruption, comment on va juger le reste ? Collusion, ça n'a pas de sens, ça ne tiendra pas. Ils pourront revenir mais ce sera trop tard pour Michel [Platini] pour (prétendre à la présidence de) la Fifa."
L'ancien coach des Bleus conclut : "Michel [Platini] peut rebondir, il a toujours eu cette capacité. On va à un moment donné montrer que cette opération n'était que de la politique pour l'empêcher de se présenter". Suspendu huit ans lundi, Platini a dénoncé une "véritable mascarade" et annoncé vouloir utiliser tous les recours pour "obtenir réparation de l'intégralité du préjudice" qu'il "subit depuis de trop longues semaines".