Karim Benzema ne disputera pas l’Euro 2016. Cette décision du président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, en accord avec le sélectionneur national Didier Deschamps, ne fait pas l’unanimité, mais pour Raymond Domenech, c’est la bonne. "J’aurais pris, en collaboration avec le président, dans la même situation, la même décision", a assuré jeudi sur Europe 1 celui qui fut lui-même sélectionneur des Bleus entre 2004 et 2010.
"On ne peut pas aborder l’Euro avec un public hostile". Car pour le consultant football d’Europe 1, le critère sportif n’est pas le seul à prendre en compte, alors que Karim Benzema réalise sans doute au Real Madrid la meilleure saison de sa carrière. "Ce qui compte, c’est l’intérieur (du groupe), et aussi l’image. L’Euro se joue en France", a-t-il rappelé. "On ne peut pas aborder l’Euro avec un public hostile. Même si on se dit qu'au bout d’un match ou deux, Karim aurait marqué un but et qu'il aurait peut-être retourné le public. Mais il n’y a pas que le public du stade. Il y a l’ambiance générale autour du foot."
"Une décision courageuse". Pour Raymond Domenech, il s’agissait aussi de montrer l’exemple. "Quand on traduit quelque chose, ce sont des générations de football (qui sont touchées)", a-t-il estimé. "Sur l’exemplarité, on ne peut plus rien nous dire, parce que la décision qui a été prise a été courageuse. Ce n’est pas facile de se dire qu’on se prive de notre meilleur attaquant."
"On ne ratera pas l'Euro". Pour l’ancien sélectionneur, cette décision permet surtout d’aborder l’Euro dans les meilleures conditions. "On ne ratera pas l’Euro, parce qu’on a maintenant toutes les conditions pour avoir une vraie équipe, qui sera suivie par son public", a-t-il conclu.