Après la Russie secouée depuis novembre par un dopage institutionnalisé, le Kenya est dans le viseur. Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) Sebastian Coe, a indiqué jeudi que son instance n'hésiterait pas à bannir des jeux Olympiques les nations qui trichent avec le dopage, notamment le Kenya si cela est avéré. "Nous savons qu'un nombre disproportionné de dégâts en terme de réputation sont causés par relativement peu de pays et nous devons être proactifs", a déclaré Coe avant de poursuivre : "Oui, si ça veut dire les exclure des championnats du monde ou des jeux Olympiques, alors nous devrons le faire."
Deux mois pour réagir. La Fédération kényane d'athlétisme (Athletics Kenya, AK) s'est toutefois montrée "confiante" quant à la participation de ses athlètes -dont plus des quarante ont été suspendus lors les deux dernières années pour dopage- aux JO-2016 de Rio en août. "Je ne me fais pas de soucis maintenant qu'on pourrait être interdit des JO", a réagi le président par intérim de la fédération, Jackson Tuwei, pour qui l'AK "travaille étroitement avec ADAK (l'agence kényane antidopage, NDLR), et nous allons travailler jour et nuit pour nous conformer aux règles." La fédération kényane qui aurait dû se mettre en conformité avec ces règles dimanche dernier, a obtenu deux mois supplémentaires.