La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a annoncé dimanche qu'elle maintenait la suspension de la Russie, accusée de dopage institutionnalisé. Les athlètes russes sont mis au ban depuis novembre 2015.
Bientôt une décision pour les JO 2018. Cette décision intervient à quelques jours d'une réunion cruciale de la Commission exécutive du Comité international olympique, les 5 et 7 décembre à Lausanne. Le CIO doit décider de la participation de la Russie aux JO-2018 d'hiver à Pyeongchang (9-25 février).
Des conditions toujours pas remplies. L'IAAF justifie sa décision par le fait que "certaines conditions ont été remplies pour réhabiliter la Russie mais d'autres critères ne le sont toujours pas". La Russie n'a notamment pas réhabilité l'Agence antidopage russe en qualité d'Agence antidopage indépendante, et n'a pas non plus reconnu "les conclusions du rapport McLaren et d'un dopage institué par les plus hautes autorités de l'Etat". "Tant que ne sera pas reconnu ce qui s'est passé précédemment, on n'aura pas d'assurance que les choses ne se reproduiront pas", a déclaré Rune Andersen, le président de la Task Force indépendante mise en place par l'IAAF pour vérifier les progrès de la Russie dans la lutte antidopage.
Pas de Mondiaux en 2018. La prochaine réunion du Conseil de l'IAAF n'ayant pas lieu avant les Mondiaux-2018 en salle, qui se déroulent du 1er au 4 mars à Birmingham, les Russes seront donc exclus de cette compétition, comme ils l'ont été pour les JO-2016 et les Mondiaux-2017.
Dérogations pour des athlètes. Certains athlètes russes ont toutefois la possibilité de s'aligner sous drapeau neutre sous certaines conditions strictes. Dix-neuf d'entre eux ont ainsi participé aux derniers Championnats du monde. L'IAAF a en effet proposé une porte de sortie aux athlètes russes qui pouvaient démontrer que leurs parcours et méthodes d'entraînement n'avaient pas été entachés par le système généralisé de dopage. L'un des critères stipule notamment qu'aucun d'entre eux ne doit figurer dans le rapport McLaren. Des réanalyses des échantillons prélevés lors des Mondiaux de Pékin en 2015 sont également obligatoires si les athlètes y ont participé.