"Un acte criminel". L'Agence mondiale antidopage (AMA) a réagi avec fureur au piratage de sa base de données par des hackers russes et à la publication d'informations sur Serena et Venus Williams ou la quadruple championne olympique de gymnastique Simone Biles.
Des données personnelles divulguées. "L'AMA regrette profondément cette situation et est consciente de la menace représentée pour les athlètes dont des informations confidentielles ont été divulguées par cet acte criminel", a insisté dans un communiqué le directeur général de l'AMA Olivier Niggli. L'Agence a réagi ainsi après la publication de données confidentielles de quatre athlètes américaines ayant participé aux JO de Rio, la gymnaste Simone Biles, les sœurs Williams en tennis et la joueuse de basket Elena Delle Donne, par le groupe russe d'espionnage cybernétique Tsar Team (APT28), également connu sous le nom de Fancy Bears.
"Elles ont bien joué, mais pas honnêtement", ont accusé les Fancy Bears sur leur site internet. Concrètement, les Fancy Bears ont dévoilé des "analyses anormales" (AAF) concernant ces sportives. Mais celles-ci n'ont en fait jamais été considérées par l'AMA comme des contrôles antidopage positifs car les sportives concernées avaient des "autorisations à usage thérapeutique" (AUT) pour les substances en question.
— Simone Biles (@Simone_Biles) 13 septembre 2016
Biles : "Je crois au sport propre". "Je suis atteinte d'ADHD (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) et je prends un traitement depuis que je suis petite. Je vous prie de savoir que je crois au sport propre, que j'ai toujours respecté les règles et que je continuerai de le faire, car le fair-play est essentiel pour le sport et très important pour moi", a déclaré Biles via son compte Twitter. Pour sa part, Venus Williams s'est dit "consternée d'apprendre que mes données privées médicales avaient été piratées par des hackers et publiées sans ma permission".
"Le CIO confirme que les sportives mentionnées n'ont enfreint aucune règle antidopage pendant les Jeux olympiques de Rio 2016", a insisté une porte-parole du CIO. "Dans chacun des cas, la sportive concernée a agi totalement correctement en suivant les règles pour obtenir la permission d'utiliser le traitement requis", a souligné le patron de l'Usada Travis Tygart, celui qui avait fait chuter le septuple vainqueur américain du Tour de France Lance Armstrong de son piédestal.