Droits TV : ce que les clubs vont faire de l'argent

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Julien Froment, édité par Romain David

Le diffuseur Mediapro a fait main basse sur la plupart des matches de ligue 1 pour les saisons 2020-2024, faisant bondir les droits télévisuels de 60%.

Des lendemains qui chantent en vue pour le football français ? Les clubs professionnels ont décroché le jackpot avec des droits télévisuels arrachés à 1,1 milliard d'euros par an pour la saison 2020-2024. Et se pose déjà une question : comment les clubs français vont utiliser ce nouveau butin ?

"On va être plus costaud". Ces nouveaux droits télé vont tout d'abord permettre aux clubs de garder leurs meilleurs jeunes. La France est, avec le Brésil, le pays qui exporte le plus de footballeurs. Pour le président de Guingamp, Bertrand Desplat, des équipes de Ligue 1 comme la sienne ou comme celles de Rennes, Caen ou encore Montpellier auront désormais les moyens de résister aux offres étrangères.

"Un certain nombre de joueurs quittent le championnat de France pour des raisons financières. On va être plus costaud et on a des jeunes joueurs qui resteront plus longtemps dans les clubs, ce qui est une très bonne chose pour la formation française qui est reconnue comme l'une des meilleures du monde". Les clubs vont pouvoir aussi frapper plus fort sur le marché des transferts. Et puis à Nantes ou Strasbourg, les revenus vont venir doper les projets de nouveau stade ou de rénovation.

Gérer cette nouvelle manne. Cette situation présente un risque toutefois, celui de l'hyperinflation. En 2004, les droits télévisuels avaient déjà doublé et les clubs s'étaient laissés griser avec une explosion des salaires qui avaient mis en danger beaucoup d'équipes. Mais depuis, de nouveaux dirigeants sont arrivés, comme le remarque le président de Saint-Etienne Bernard Caiazzo ; généralement des capitaines d'entreprise ou des hommes d'affaires confirmés qui sauront gérer cet afflux d'argent. Désormais, tous les clubs de Ligue 1 attendent 2020 avec impatience. En espérant être dans l'élite à ce moment-là, pour pouvoir toucher le pactole.