Le club de football de l'AS Cannes, promu en National 2, a été racheté par l'homme d'affaires américain Dan Friedkin, également propriétaire de l'AS Rome, a annoncé lundi le club azuréen. Un nouvel exemple de la multipropriété des clubs de football. Mais pourquoi ce phénomène est-il en vogue ? L'intérêt principal pour un investisseur est de réduire la part de risques. Un jeune talent coûte cher alors autant les détecter le plus tôt possible, les faire jouer, même dans un plus petit club et leur faire miroiter un avenir dans une grande équipe. Une logique industrielle décrypte Vincent Chaudel, co-fondateur de l'Observatoire du Sport Business.
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Des situations ubuesques
"Quand vous avez des grands groupes mondiaux, comme Danone, vous recrutez des jeunes talents à la sortie des écoles et puis vous leur proposez un parcours en disant 'Tu vas dans ce pays-là pour cette marque. Et, si ça se passe bien, tu passeras dans ce pays-là, pour cette marque', et ainsi de suite", a déclaré Vincent Chaudel au micro d'Europe 1.
Mais la multipropriété n'a pas que des bons côtés, elle peut donner lieu à des situations ubuesques comme celle de Savinho, potentielle pépite brésilienne, recrue la plus chère de l'histoire de Troyes, propriété de City Football Group qui possède 12 clubs dont Manchester City. Il a aussitôt été prêté dans une meilleure équipe et il ne jouera probablement jamais dans l'Aube, mais s'il devient très fort, il pourrait facilement atterrir chez les champions d'Angleterre. Autre scénario problématique avec la multipropriété : le Milan AC et Toulouse risquent de se retrouver dans la même compétition européenne la saison prochaine. Malheureusement, c’est un problème puisque c'est interdit. Le propriétaire américain des deux clubs, RedBird Capital, est donc en train de se désengager du Téfécé.