Au cinquième jour des Jeux paralympiques de Paris 2024, les épreuves se poursuivent. La Française Aurélie Aubert a remporté ce lundi matin la médaille d'or en Boccia, tandis que le Français Jules Ribstein s'est offert lui aussi la médaille d'or, cette fois-ci en para-triathlon dans la catégorie PTS2, réservée aux handicaps physiques sévères, première récompense tricolore dans une discipline qui devrait gonfler le compteur de médailles.
Les principales informations à retenir :
- Alexis Hanquinquant, 38 ans et immense favori car invaincu depuis cinq ans, conserve son titre en PTS4 en triathlon glané à Tokyo en 2021 avec plus de deux minutes d'avance
- La para athlète française Aurélie Aubert a obtenu lundi la médaille d'or de Boccia BC1, la première médaille française de l'histoire dans la discipline
- Au terme de la journée de dimanche, le bilan tricolore est de 26 médailles, dont six titres, ce qui permet à la France de remonter à la 5e place du tableau des nations
Aurélie Aubert, grande première
La para athlète française Aurélie Aubert a obtenu lundi la médaille d'or de Boccia BC1, la première médaille française de l'histoire dans la discipline, en s'imposant en finale face à son adversaire singapourienne. Malgré une troisième manche gagnée par Jeralyn Tan Yee Ting, Aurélie Aubert a su gérer l'ensemble de sa finale et l'a emporté sur le score de 5 à 4.
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Ce succès obtenu en Boccia représente le premier titre international de la carrière de cette athlète de 27 ans, qui avait terminé à la 4eme place des championnats d'Europe à Rotterdam en 2023, dans cette même catégorie destinée aux personnes atteintes d'une paralysie cérébrale et assimilée, entraînant une atteinte sévère des quatre membres. La particularité de la catégorie C1 est la possibilité de bénéficier d'un assistant permettant la stabilisation du fauteuil, comme c'est notamment le cas d'Aurélie Aubert.
Alexis Hanquinquant, porte-drapeau impérial
Le porte-drapeau français Alexis Hanquinquant a répondu présent en remportant ce lundi un deuxième titre paralympique en triathlon. Ils ont dû patienter une journée supplémentaire mais les para-triathlètes réunis pour les 11 épreuves ont pris le départ depuis la Seine ce lundi matin, après un report dû à la mauvaise qualité de l'eau du fleuve.
Sous le soleil, la moisson tricolores annoncée a bien eu lieu avec quatre médailles dont deux en or. Alexis Hanquinquant, 38 ans et immense favori car invaincu depuis cinq ans, conserve son titre en PTS4 glané à Tokyo en 2021 avec plus de deux minutes d'avance. "J'étais vraiment dans une forme paralympique et ça me fait plaisir d'avoir gagné comme ça", a déclaré le porte-drapeau français. "Ce n'était pas gagné d'avance, il y a tous mes adversaires, sur chaque course, qui veulent me battre, me détrôner".
Jules Ribstein remporte l'or en para-triathlon
Jules Ribstein, 37 ans, a bouclé l'épreuve en 1 heure 05 minutes 47 secondes, avec près de deux minutes d'avance sur ses adversaires américains, Mohamed Lahna et Mark Barr, deuxième et troisième. Comme pour les Jeux olympiques, le para-triathlon comportait une partie natation dans la Seine, suivie de cyclisme et de course à pied dans les rues de Paris. Les épreuves, qui ont été décalées d'une journée à cause de la mauvaise qualité de la Seine, ont toutes lieu ce lundi.
Quadruple champion du monde en titre dans la catégorie PTS2, Jules Ribstein, faisait figure de favori. L'Alsacien, qui a été amputé de la jambe gauche après un accident de moto en 2008, participait pour la première fois à une édition des Jeux paralympiques.
Le duo Mazur et Noël médaillé de bronze en para-badminton
Lucas Mazur et Faustine Noël ont remporté lundi la médaille de bronze du double mixte, catégorie SL3-SU5, première médaille du badminton français aux Jeux paralympiques de Paris. En argent en double mixte à Tokyo en 2021, les deux badistes s'offrent une nouvelle médaille paralympique à 26 et 30 ans, grâce à leur victoire sur la paire thaïlandaise Siripong Teamarrom et Nipada Seansupa en 32 minutes (21-14, 21-16).
La catégorie SL3 regroupe des joueurs possédant une limitation des mouvements au niveau des jambes, voire l'absence de jambes --Faustine Noël possède des difficultés avec sa jambe droite. Lucas Mazur, champion paralympique en titre dans la catégorie SL4 -il est limité au niveau de la cheville droite- s'offrira une nouvelle médaille dans la soirée -reste à en connaître la couleur- puisqu'il s'est qualifié pour la finale de sa catégorie, qu'il disputera aux alentours de 18h10.
En badminton, il y aura deux représentants français lors des finales : le champion paralympique en titre Lucas Mazur, mais aussi Charles Noakes, sans oublier le match pour la médaille de bronze en double mixte. Enfin, quelques rencontres de sports collectifs et notamment du cécifoot avec le très prestigieux France-Brésil à 20h30.
La France à la cinquième place des nations après les épreuves de dimanche
Les Bleus ont brillé sur tous les terrains dimanche, récoltant de nombreuses médailles marquant pour certaines l'aboutissement d'un long parcours, voir d'une carrière. Au terme de la journée, le bilan tricolore est de 26 médailles, dont six titres, ce qui permet à la France de remonter à la 5e place du tableau des nations.
Les médailles sont arrivées en nombre, à commencer par celle en bronze de Nathalie Benoit en para-aviron. La barreuse de 44 ans a décroché le bronze en s'arrachant pour les derniers coups de rame sur la carrière. Marie Patouillet, elle aussi, faisait ces derniers tours de piste sur le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Et le dernier aura été un tour d'honneur : celle qui avait ouvert le compteur jeudi a remporté le premier titre paralympique d'une para-cycliste française. À 36 ans, elle a battu en finale de la poursuite C5 une autre Française, la jeune Heïdi Gauguin, 19 ans et qui a craqué sous la pression en finale.
Marie Patouillet a été sacrée quasiment en même temps que le para-tireur Tanguy de La Forest. À 46 ans, et après cinq participations où il est revenu bredouille, le voilà avec deux médailles, après l'argent obtenu vendredi. "C'est mieux qu'un rêve. C'est juste parfait", a-t-il savouré. Après avoir craqué dans les derniers tirs vendredi, l'or filant entre ces doigts, il s'est "concentré" sur lui-même pour faire cette fois la différence dans les dernières cibles dans la catégorie SH2, où le handicap concerne le ou les membres supérieurs.
La nageuse Emeline Pierre, 24 ans détonne dans ce tableau de para-sportifs français dorés. Mais c'est à l'image de sa performance : personne ne s'attendait à ce que la nageuse ne tienne la comparaison sur toute la distance du 100 m S10 contre ses adversaires.