EN IMAGES - Boccia, cécifoot... Cinq moments forts des Jeux paralympiques de Paris 2024

Marie Patouillet double médaillée en para-cyclisme

La Française Marie Patouillet est devenue championne paralympique de la poursuite individuelle, catégorie C5, en battant en finale sa jeune compatriote Heïdi Gaugain, médaillée d'argent, au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. La para-cycliste avait également décroché la première médaille de la délégation française, en argent. Une belle réussite pour ses derniers Jeux paralympiques.

BALLET Pauline / KMSP / KMSP via AFP

Quatre médailles pour Alex Portal

Il n'y aura que le Biélorusse Ihar Boki, concourant sous bannière neutre, qui lui aura résisté : le nageur français Alex Portal a glané quatre médailles au cours de ces Paralympiques (trois en argent, une en bronze), notamment lors d'une épreuve où il a partagé le podium avec son frère Kylian, troisième, sur le 400 m nage libre S13.

PICOUT Grégory / KMSP / KMSP via AFP

L'or d'Aurélie Aubert en boccia

La para-athlète française Aurélie Aubert a remporté la médaille d'or de boccia BC1, la première médaille paralympique française de l'histoire dans la discipline, en s'imposant en finale face à son adversaire singapourienne. Désignée porte-drapeau lors de la cérémonie de clôture, la Française de 27 ans a eu également l'honneur d'éteindre la flamme paralympique.

Crédit LOPEZ-VIVANCO Marie / KMSP / KMSP via AFP

Mathieu Bosredon et Johan Quaile, deux doublés historiques

Mathieu Bosredon (sur la photo, à droite) et Johan Quaile (à gauche) ont terminé aux deux premières places de la course en ligne de cyclisme en ligne H3 des Paralympiques à Clichy-sous-Bois, réalisant la même performance que sur le contre-la-montre la veille. Les deux hommes ont également remporté le relais mixte par équipes. Tout simplement historique !

KELLERMAN Yonathan / KMSP / KMSP via AFP

Les Bleus du cécifoot champions paralympiques

L'équipe de France de cécifoot est entrée dans l'histoire paralympique en décrochant pour la première fois l'or samedi soir face à l'Argentine au bout des tirs au but (1-1, 3-2 aux t.a.b.) dans une ambiance surchauffée au pied de la tour Eiffel. C'est le numéro 10 Frédéric Villeroux qui a marqué le tir au but décisif, un clin d'œil à la finale du Mondial 2022 remportée par l'Argentine face à la France au bout là aussi d'une séance de tirs au but.

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Gauthier Delomez, avec AFP , modifié à
Les Jeux paralympiques de Paris 2024 se sont refermés ce dimanche soir, avec un record de médailles glanées pour la délégation tricolore. Europe 1 revient sur cinq moments forts de cet événement qui clôt définitivement la parenthèse olympique et paralympique de la capitale française.

Les 75 médailles, dont 19 en or, collectionnées par la délégation française lors des Jeux paralympiques de Paris devant un public venu en nombre ont permis de prolonger le bel été sportif, malgré quelques couacs mineurs. Europe 1 revient en images sur cinq moments forts vécus par les para-athlètes tricolores.

Un engouement bien présent

Si le record appartient toujours à Londres (2,7 millions), "on a dépassé les 2,5 millions de billets vendus" à Paris, soit plus que le nombre mis en vente à l'automne (2,5) a affirmé dimanche Tony Estanguet, président du comité d'organisation de la compétition. Un chiffre que le COJOP doit en partie au succès des JO, qui ont boosté les ventes.

Sur les sites, l'ambiance a été souvent au rendez-vous, en particulier dans certains lieux prisés de la capitale comme le Stade de la tour Eiffel pour le cécifoot ou le Grand Palais pour le taekwondo et l'escrime-fauteuil. La légende de la para-natation américaine Jessica Long, aux 18 titres paralympiques, est dithyrambique : "C'est le public le plus incroyable devant lequel j'ai jamais nagé", a-t-elle déclaré samedi.

L'exploit du cécifoot

C'est justement au pied de la tour Eiffel, emblème de la capitale, que les dernières sensations fortes ont été ressenties par les hôtes de la compétition. Dans un décor splendide, la délégation française ne pouvait rêver meilleure fin. Ses "cécifooteux" sont allés décrocher une médaille d'or inespérée, trois ans après la huitième et dernière place à Tokyo. Devant l'Argentine et ses joueurs professionnels, et devant le Brésil, en bronze cette fois-ci après avoir décroché toutes les médailles d'or depuis l'apparition de la discipline au programme paralympique.

Dans une ambiance toute particulière, où les encouragements assourdissants du public succédaient au silence de cathédrale nécessaire au bon déroulement du jeu, la foule s'est pris de passion pour le N.10 Frédéric Villeroux et ses coéquipiers. Jusqu'au bout du suspense et d'une séance de tirs au but mémorable.

Le bilan hors-normes du vélo

L'objectif minimal était déjà frappant pour l'équipe de France de para-cyclisme. Son staff avait annoncé la couleur, récolter moins de 20 médailles serait un échec. Leurs coureurs ont dépassé leurs attentes, allant en chercher 28, dont dix en or, piste et route confondues.

L'entraîneur Laurent Thirionet a pu compter sur ses chefs de file Mathieu Bosredon, triple champion paralympique de handbike (chrono, course en ligne, relais mixte) ou Alexandre Léauté et ses quatre médailles dont deux en or (poursuite et contre-la-monte sur route en C2) ainsi que sur de belles histoires, comme le premier titre paralympique de Marie Patouillet en poursuite, à 36 ans, pour ses derniers Jeux.

Parcours tronqué

Le parcours du circuit sur lequel se sont déroulées les épreuves de para-cyclisme sur route, tracé en Seine-Saint-Denis autour de Clichy-sous-Bois, a fait grincer quelques dents parmi les engagés. Et pas en raison de son éloignement des sites emblématiques de la capitale. La légende britannique de la discipline, "Dame" Sarah Storey, qui y a décroché ses 18e et 19e titres paralympiques, a déploré la distance, qu'elle a jugée beaucoup trop courte lors de l'épreuve de contre-la-montre.

Les coureuses n'avaient qu'un tour de circuit à effectuer, soit 14,2 km. "C'est le contre-la-montre paralympique le plus court que nous ayons jamais fait, et je pense que c'est vraiment dommage de ne pas mettre en valeur le parasport comme il faudrait", a-t-elle asséné. Le Français Florian Jouanny a regretté le lendemain la suppression d'un tour en raison des intempéries, avant de finalement s'imposer sur son handbike dans la catégorie H1-H2.

Légers retards

Les organisateurs avaient parfois prévu un peu court au niveau des horaires des différentes épreuves. Au Grand Palais, lors des compétitions de taekwondo, seulement quelques minutes étaient réservées à chaque combat. Avec quelques blessures, et des confrontations jusqu'au "golden score", les sessions ont parfois pu déborder au-delà des horaires annoncés.

Le couac s'est aussi et surtout remarqué lors de la première journée des épreuves d'escrime-fauteuil, qui nécessitent là aussi une grosse organisation. On pouvait compter plus de deux heures de retard pour les finales du jour. Au Stade de France, l'athlétisme a connu quelques légers décalages par rapport au programme prévu, alors que la natation et ses horaires millimétrés ont été respectés à la lettre.