Les 75 médailles, dont 19 en or, collectionnées par la délégation française lors des Jeux paralympiques de Paris devant un public venu en nombre ont permis de prolonger le bel été sportif, malgré quelques couacs mineurs. Europe 1 revient en images sur cinq moments forts vécus par les para-athlètes tricolores.
Un engouement bien présent
Si le record appartient toujours à Londres (2,7 millions), "on a dépassé les 2,5 millions de billets vendus" à Paris, soit plus que le nombre mis en vente à l'automne (2,5) a affirmé dimanche Tony Estanguet, président du comité d'organisation de la compétition. Un chiffre que le COJOP doit en partie au succès des JO, qui ont boosté les ventes.
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Sur les sites, l'ambiance a été souvent au rendez-vous, en particulier dans certains lieux prisés de la capitale comme le Stade de la tour Eiffel pour le cécifoot ou le Grand Palais pour le taekwondo et l'escrime-fauteuil. La légende de la para-natation américaine Jessica Long, aux 18 titres paralympiques, est dithyrambique : "C'est le public le plus incroyable devant lequel j'ai jamais nagé", a-t-elle déclaré samedi.
L'exploit du cécifoot
C'est justement au pied de la tour Eiffel, emblème de la capitale, que les dernières sensations fortes ont été ressenties par les hôtes de la compétition. Dans un décor splendide, la délégation française ne pouvait rêver meilleure fin. Ses "cécifooteux" sont allés décrocher une médaille d'or inespérée, trois ans après la huitième et dernière place à Tokyo. Devant l'Argentine et ses joueurs professionnels, et devant le Brésil, en bronze cette fois-ci après avoir décroché toutes les médailles d'or depuis l'apparition de la discipline au programme paralympique.
Dans une ambiance toute particulière, où les encouragements assourdissants du public succédaient au silence de cathédrale nécessaire au bon déroulement du jeu, la foule s'est pris de passion pour le N.10 Frédéric Villeroux et ses coéquipiers. Jusqu'au bout du suspense et d'une séance de tirs au but mémorable.
Le bilan hors-normes du vélo
L'objectif minimal était déjà frappant pour l'équipe de France de para-cyclisme. Son staff avait annoncé la couleur, récolter moins de 20 médailles serait un échec. Leurs coureurs ont dépassé leurs attentes, allant en chercher 28, dont dix en or, piste et route confondues.
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L'entraîneur Laurent Thirionet a pu compter sur ses chefs de file Mathieu Bosredon, triple champion paralympique de handbike (chrono, course en ligne, relais mixte) ou Alexandre Léauté et ses quatre médailles dont deux en or (poursuite et contre-la-monte sur route en C2) ainsi que sur de belles histoires, comme le premier titre paralympique de Marie Patouillet en poursuite, à 36 ans, pour ses derniers Jeux.
Parcours tronqué
Le parcours du circuit sur lequel se sont déroulées les épreuves de para-cyclisme sur route, tracé en Seine-Saint-Denis autour de Clichy-sous-Bois, a fait grincer quelques dents parmi les engagés. Et pas en raison de son éloignement des sites emblématiques de la capitale. La légende britannique de la discipline, "Dame" Sarah Storey, qui y a décroché ses 18e et 19e titres paralympiques, a déploré la distance, qu'elle a jugée beaucoup trop courte lors de l'épreuve de contre-la-montre.
Les coureuses n'avaient qu'un tour de circuit à effectuer, soit 14,2 km. "C'est le contre-la-montre paralympique le plus court que nous ayons jamais fait, et je pense que c'est vraiment dommage de ne pas mettre en valeur le parasport comme il faudrait", a-t-elle asséné. Le Français Florian Jouanny a regretté le lendemain la suppression d'un tour en raison des intempéries, avant de finalement s'imposer sur son handbike dans la catégorie H1-H2.
Légers retards
Les organisateurs avaient parfois prévu un peu court au niveau des horaires des différentes épreuves. Au Grand Palais, lors des compétitions de taekwondo, seulement quelques minutes étaient réservées à chaque combat. Avec quelques blessures, et des confrontations jusqu'au "golden score", les sessions ont parfois pu déborder au-delà des horaires annoncés.
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Le couac s'est aussi et surtout remarqué lors de la première journée des épreuves d'escrime-fauteuil, qui nécessitent là aussi une grosse organisation. On pouvait compter plus de deux heures de retard pour les finales du jour. Au Stade de France, l'athlétisme a connu quelques légers décalages par rapport au programme prévu, alors que la natation et ses horaires millimétrés ont été respectés à la lettre.