Un nouveau scandale potentiel menace le monde du sport. Le parquet national financier (PNF) a ouvert en décembre dernier une enquête sur des faits de corruption en marge des candidatures pour l’organisation des Jeux olympiques de 2016 et 2020, a appris Europe 1, confirmant des informations du journal britannique The Guardian. Cette enquête est consécutive notamment aux investigations dans le dossier de corruption visant l’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Lamine Diack.
Lamine Diack soupçonné d'avoir monnayé son vote. Le vote pour les Jeux olympiques 2016 s'est tenu en 2009, alors que celui des JO de 2020 s'est déroulé en 2013. Les enquêteurs étudient une nouvelle implication de Lamine Diack, membre du CIO entre 1999 et 2013, et à ce titre votant pour l'attribution des Jeux. L'ancien président de l'IAAF est soupçonné d'avoir monnayé sa voix lors du vote pour l'attribution des JO 2020.
La ville d'Istanbul, candidate à l'organisation des Jeux, aurait perdu la voix du Sénégalais "faute d'avoir apporté de juteux contrats de sponsoring à l'IAAF", comme l'écrivait Le Monde, en se basant sur un rapport de la commission d'enquête indépendante de l'AMA (agence mondiale antidopage), mi-janvier. Cet arrangement aurait été évoqué par Ibrahima Diack, un des fils de Lamine Diack, avec la famille d'une athlète turque. "Selon le compte-rendu (de la conversation), les Japonais auraient payé une telle somme. Les Jeux olympiques 2020 ont été accordés à Tokyo", écrit la commission d'enquête de l'AMA.
Diack mis en examen. Lamine Diack a été mis en examen pour corruption dans le scandale sur des cas de dopage étouffés, moyennant finances. L'ancien président de l'IAAF est soupçonné d'avoir fermé les yeux sur des cas de dopage, notamment d'athlètes russes, en échange d'argent. Il a démissionné du CIO peu après ces révélations.