Le PSG a-t-il dépassé les bornes ? Le club a réalisé le plus gros mercato de l'histoire en recrutant le Brésilien Neymar, et le prodige français Kylian Mbappé pour plus de 400 millions d'euros. Mais il s'expose aussi à des sanctions. L'UEFA a ainsi ouvert une enquête dans le cadre du fair-play financier.
L'instance européenne du football cherche à savoir si le PSG est en conformité avec les règles du fair play financier. En clair, depuis 2010, les clubs ne peuvent pas dépenser plus qu'ils ne gagnent. Aujourd'hui, un club ne peut pas afficher un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois saisons. Selon plusieurs médias espagnols, c'est une plainte de la Liga espagnole qui serait à l'origine de l'ouverture de cette enquête.
Des règles suffisamment souples pour le PSG ? Pour Thierry Granturco, avocat spécialisé dans le droit du sport interrogé samedi matin sur Europe 1, l'ouverture de cette enquête est donc totalement justifiée. "En lisant les règles du fair-play financier, il est difficile de s'imaginer que l'on puisse engager plus de 400 millions d'euros lors d'un seul mercato, comme le PSG l'a fait. Je persiste à penser que les règles du fair-play sont suffisamment souples pour que le PSG puisse s'en accommoder, maintenant, l'UEFA joue un peu sa crédibilité sur cet été et la saison qui arrive", explique-t-il.
Il convient toutefois de noter que la venue de Kylian Mbappé fait l'objet d'un prêt avec une option d'achat - conditionnée au maintien du PSG en Ligue 1... - pouvant s'élever jusqu'à 180 millions d'euros après sa première saison. Le Paris Saint-Germain n'a donc rien déboursé lors de ce mercato estival pour sa venue.
Dans un communiqué, le club de la capitale se déclare être "très confiant sur sa capacité à démontrer qu'il respecte les règles". Mais l'affaire est prise très au sérieux puisque le PSG est récidiviste en la matière. Il a déjà été condamné en 2014 et il risque gros, à nouveau. Les sanctions peuvent aller de la simple amende jusqu'à l'exclusion des compétitions européennes en passant par des interdictions de recrutement.