Marcelo Bielsa n’est pas homme à renoncer facilement. L’ex-entraineur de Lille veut solder ses comptes avec son ancien employeur. L’argentin réclame plus de 18 millions d’euros d’indemnité au Losc pour un licenciement qui, estime-t-il, a nui à son image et à sa notoriété. Lors de son audience aux Prud'hommes, son exposé semble avoir été fraîchement accueilli.
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Le coach argentin n’était pas présent physiquement mais il a pris le relais de ses avocats pour défendre sa cause. Après trois quarts d’heure d’un plaidoyer un peu laborieux par visio-conférence, en espagnol avec traduction simultanée, on peut se demander si l’ancien entraineur du Losc a convaincu le Conseil des Prud'hommes du caractère abusif de son licenciement. Pour rappel, le club nordiste avait chuté à la 19e position au classement de la Ligue 1 à cette époque.
45 minutes sur les arcanes du football
Marcelo Bielsa affirme avoir été victime de harcèlement de la part des dirigeants lillois. "Il fallait me déstabiliser pour m’obliger à démissionner", tempête-t-il. Mais l'entraîneur s’égare dans ses explications, évoque ses désaccords sur les transferts de joueurs, accable le responsable du recrutement de l’époque, Luis Campos. Après 45 minutes de monologue sur les arcanes du football, la présidente du Conseil des Prud'hommes lui coupe finalement la parole. Frustré et agacé, celui que l'on surnomme "El loco" conclut : "j’ai subi des agressions et vous ne me permettez pas de compléter mon exposé !"
Auparavant, le conseil du technicien avait plaidé la validité d’un pré-contrat l’autorisant à réclamer près de 19 millions d’euros d’indemnité. L’avocat du Losc balaie l’argument, affirmant que le contrat officiel déposé à la Ligue professionnelle ne comprenait pas cette clause. Il ajoute que Marcelo Bielsa est "tout sauf une victime". Le jugement des Prud'hommes sera rendu le 2 juillet prochain.