Benzema "est sélectionnable. J'ai horreur de punir les gens éternellement", a estimé jeudi le président de la Fédération française de football, Noël le Graët, qui ne ferme pas la porte au retour de l'attaquant, écarté de l'Euro-2016 après sa mise en examen dans l'affaire de la sex-tape.
"À voir". "L'affaire est encore en cours. À titre personnel, je trouve que cela traîne trop. Mais la justice est comme ça. Le joueur, on l'aime bien. En Bleu, il n'a jamais posé de problème", explique Le Graët dans un entretien au quotidien Le Figaro. "Didier (Deschamps) l'a toujours défendu, même quand il n'a pas eu une grosse réussite. Maintenant, il redémarre bien. À voir", conclut le patron de la FFF à propos du joueur de Real Madrid dont la dernière sélection remonte à octobre 2015.
La justice va se prononcer le 14 octobre. La Fédération avait décidé mi-avril d'écarter Karim Benzema, au nom de "l'exemplarité" et de "la préservation du groupe" après sa mise en examen dans l'affaire de chantage à la sex-tape, pour "complicité de tentative de chantage" sur Mathieu Valbuena et "participation à une association de malfaiteurs". La justice doit se prononcer le 14 octobre sur la régularité de la procédure de cette affaire à la demande de trois personnes mises en cause : Benzema, Mustapha Zouaoui (qui gravite depuis des années autour des footballeurs) et Karim Zenati, intime du joueur du Real Madrid.
Un retour ? "Pourquoi pas", répond Deschamps. Juste avant l'Euro-2016, le buteur avait déclaré dans le journal espagnol Marca que le sélectionneur Didier Deschamps avait "cédé à la pression d'une partie raciste de la France" en ne le retenant pas dans son groupe pour le tournoi. Interrogé jeudi dernier sur l'absence de Benzema de sa liste pour les deux prochains matches de qualifications au Mondial-2018 contre la Bulgarie et les Pays-Bas, Deschamps avait répondu : "je fais des choix pour ce que je considère être le bien de l'équipe de France". Un retour du buteur en Bleu est-il envisageable ? "Pourquoi pas ?, avait avancé l'entraîneur sur TF1. Il n'y a pas de situation définitive".