Cristiano Ronaldo, quadruple Ballon d'or, a rendez-vous lundi avec la justice pour s'expliquer sur une fraude fiscale présumée de 14,7 millions d'euros, la dernière d'une longue série touchant le football en Espagne. En 2016, Lionel Messi avait été condamné pour le même délit.
Vacances forcées ? L'international portugais de 32 ans est convoqué lundi à 11h30 (heure de Paris) au tribunal de Pozuelo de Alarcon, une banlieue cossue de Madrid et ville la plus riche d'Espagne, où il habite. Ce rendez-vous judiciaire lui avait d'ailleurs fait manquer le premier "clasico" amical entre son club le Real Madrid et le FC Barcelone, perdu 3-2 par le champion d'Espagne en titre, à Miami.
Une audience pour notifier sa mise en examen. Il s'agit d'une audition au cours de laquelle la juge en charge du dossier doit lui notifier sa mise en examen pour une fraude fiscale présumée de 14,7 millions d'euros. "Il ira se présenter normalement" devant la juge, a simplement dit un porte-parole de sa défense, sans vouloir commenter le fond du dossier.
Une fraude présumée de 14,7 millions d'euros.Selon le ministère public, la star du Real Madrid a utilisé entre 2011 et 2014 un montage de sociétés basées à l'étranger - en Irlande et aux îles Vierges britanniques - pour éviter de payer en Espagne des impôts sur les revenus tirés de contrats publicitaires avec de grandes marques.
Selon le parquet, Cristiano Ronaldo aurait déclaré 11,5 millions d'euros de revenus d'origine espagnole en 2014 pour la période comprise entre 2011 et 2014, alors qu'ils se seraient en réalité élevés à quelque 43 millions. S'y ajoutent, toujours selon le ministère public, 28,4 millions d'euros qu'il aurait dissimulés au fisc, tirés des revenus liés à ses droits à l'image pour la période 2015-2020. Soit un total 14,7 millions d'euros d'ardoise fiscale impayée.
De prestigieux précédents. Une fois sa mise en examen notifiée, Ronaldo pourra se consacrer à sa nouvelle saison, qui démarre le 5 août par l'entraînement au Real Madrid. Il va donc rejoindre les rangs, déjà bien garnis, des personnalités du ballon rond en délicatesse avec la justice espagnole pour des raisons fiscales.
Après les Barcelonais Lionel Messi et Javier Mascherano, condamnés en 2016 pour fraude fiscale, ce sont dorénavant plutôt des personnalités liées au Real qui sont visées par l'offensive du fisc espagnol. Ronaldo, Angel di Maria, José Mourinho, Fabio Coentrao... et surtout leur agent, le puissant Portugais Jorge Mendes, déjà mis en examen fin juin par la juge du tribunal de Pozuelo en charge de l'enquête sur Ronaldo.