Durant l'été, il sera resté dans l'ombre. Hugo Lloris n'en a pas fait des caisses depuis l'Euro 2016 et cette cruelle finale perdue par les Bleus face au Portugal (1-0 a.p.). Mais le capitaine de l'équipe de France, qui s'est blessé à la reprise de la saison avec son club de Tottenham, a gardé ce match en travers de la gorge. Dans les colonnes de L'Équipe, le gardien des Bleus est revenu sur cet Euro qui lui a laissé des regrets, mais également de superbes souvenirs.
"Goût amer." Forcément, le portier tricolore a eu du mal à digérer la désillusion du 10 juillet. "Le goût amer ne s'en va pas", explique-t-il à L'Équipe. "Jouer une finale avec l'équipe de France en France, cela n'arrivera plus à notre génération", ajoute-t-il, conscient de la fabuleuse opportunité ratée. "Cela aurait été fantastique, un aboutissement."
"Bien meilleurs." Une finale d'autant plus rageante pour le chef de file des Bleus que les Français paraissaient maîtriser leur sujet, au moins jusqu'aux prolongations. "On a été plutôt bons, mais il a manqué quelque chose dans les trente derniers mètres", analyse Lloris. "On a commencé à douter pendant la prolongation et les Portugais ont pris un avantage psychologique. […] Je pense qu'on était bien meilleurs que les Portugais", a-t-il encore regretté.
Ronaldo dans le viseur. Hugo Lloris s'est également montré frustré par le scénario du début de rencontre, où Cristiano Ronaldo s'est blessé et a hésité à sortir pendant de longues minutes. Pas idéal pour rentrer dans le match. "Il a cassé le rythme, et ça c'était très énervant sur le terrain" regrette le joueur de Tottenham. "Cela a beau être Ronaldo, un immense joueur pour lequel on a beaucoup de respect, il a vraiment cassé le rythme du jeu. Et cela à rendu les Portugais encore plus solides puisqu'ils étaient onze à défendre."
La fierté reste. Mais au-delà de ces déceptions, une immense fierté demeure chez le capitaine français, conscient d'avoir vécu des moments inoubliables. "C'était tellement beau à vivre, tellement beau à jouer", confie-t-il. "Avoir fait ça tous ensemble, les joueurs, le staff, la Fédé, c'était bien. Il y a peut-être des équipes plus talentueuses que la nôtre, mais on a fait quelque chose de bien." Avant d'espérer quelque chose d'encore mieux, au Mondial 2018 ?