La retransmission des matches de l'Euro-2016 sur les terrasses des bars sera interdite a assuré jeudi le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard car "les forces de l'ordre n'ont pas les moyens de sécuriser cela."
"Mieux vaut un site très sécurisé". A la question de savoir si les bars allaient être autorisés à diffuser sur leurs terrasses et sur écran géant les matches de l'Euro, Thierry Braillard a clairement répondu "non". "Une retransmission sur une terrasse, c'est obligatoirement amener un rassemblement autour de l'écran", a expliqué Thierry Braillard sur BFM TV et RMC. Il a profité de l'occasion pour faire la promotion des fan zones, des sites avec "toute la sécurité possible pour que ce lieu soit un lieu de vie." "Mieux vaut un site très sécurisé que laisser faire des milliers de personnes qui seront dans la ville et qui vont se rassembler de manière désorganisée, et là, pour les forces de l'ordre, c'est impossible", a ajouté le secrétaire d'Etat.
"Pas de rassemblements dehors". "On peut voir le match dans un endroit fermé à partir du moment où il y a une sécurité, mais on ne peut pas faire de rassemblement dehors", a martelé Thierry Braillard. Mercredi, un début de polémique avait commencé à éclater à Marseille, où une note de la mairie rendue publique interdisait l'installation "d'écrans" et de "comptoirs sur les terrasses", provoquant la colère des patrons de bar. L'adjointe à la mairie de Marseille chargée des emplacements publics, Marie-Louise Lota, avait aussitôt tenu à tempérer cette nouvelle, assurant qu'il ne s'agissait que "d'une note d'information" destinée à donner des "conseils de sécurité" et non pas d'une interdiction formelle.
Les terrasses : "des cibles molles". D'après l'élue, cette demande émanait de la préfecture de police, et avait été formulée lors d'une réunion avec les services de la ville de Marseille. Les bars et les terrasses sont considérées comme des "cibles molles" et inquiètent particulièrement les services de sécurité. "Le nombre de cibles est infini. N'importe quel bar dans lequel des gars regardent le match. Donc il faudrait tout protéger tout le temps et c'est bien entendu impossible", avait estimé un haut responsable policier. Plus de 77.000 policiers et gendarmes, une partie des 10.000 soldats de l'opération Sentinelle - versant militaire de Vigipirate - et 1.000 secouristes bénévoles sont mobilisés pour assurer la sécurité pendant l'Euro.