"J'ai décidé qu'il fallait maintenir la compétition, garder les fan zones et faire en sorte que ce soit une fête européenne, une fête populaire", a martelé François Hollande, dimanche, sur France Inter. A cinq jours du début de l'Euro, le président de la République a reconnu l'existence d'une menace terroriste, assurant que les moyens mobilisés seraient à la hauteur du risque.
Succès de la COP21. Après les attentats de Charlie Hebdo et du 13-Novembre, "on s'est déjà posé la question de savoir si on devait accueillir les chefs d'Etat et de gouvernement pour la COP21", a expliqué François Hollande. "On a réussi, mais c'était en un seul lieu et avec une mobilisation exceptionnelle de forces", a-t-il reconnu.
90.000 personnes pour la sécurité. Fan zones, multiplicité des stades, spectateurs... Le contexte de l'Euro n'est pas le même. La menace "existe" et "vaut pour un temps qui sera long", a estimé François Hollande. "Donc, il faut que l'on prenne toutes les garanties pour que cet Euro 2016 soit réussi", a-t-il ajouté, précisant que 90.000 personnes seraient affectées à la sécurité de l'événement. "Pour les spectateurs, ce sera une contrainte, il faudra se laisser fouiller", a reconnu François Hollande. "Tout cela est organisé, tout cela est préparé", a-t-il rassuré.
"On progresse" avec la SNCF. Concernant le conflit social qui touche la France, François Hollande a indiqué "souhaiter qu'il soit réglé" avant le coup d'envoi de l'Euro, notamment à la SNCF. "On progresse pour trouver une issue", a-t-il estimé. "Personne ne comprendrait que les trains ou les avions (...) puissent empêcher le déroulement, non pas de la compétition - elle n'a rien à craindre -, mais le bon déroulement du déplacement des spectateurs." Quant aux inondations, le président de la République a dit penser qu'elles n'auraient "aucune conséquence sur la compétition".