Le défenseur allemand Jérôme Boateng, présent au Stade de France lors des attentats du 13 novembre, a indiqué dans un entretien publié mercredi que sa famille ne viendrait pas voir les matches de la Mannschaft, le risque sécuritaire étant "trop important".
"Je me sens mieux si ma famille n'est pas au stade". "Ma famille et mes enfants ne viendront pas au stade. Le risque est pour moi tout simplement trop important", a-t-il dit dans l'hebdomadaire Sport Bild, interrogé sur ses sentiments avant de retrouver le Stade de France le 16 juin contre la Pologne pour le 2e match de la Mannschaft dans le groupe C de l'Euro-2016. "C'est bien sûr dommage qu'on soit confronté à une telle question. Mais ces derniers temps, trop de choses se sont passées qui font réfléchir. En ce qui me concerne, durant l'Euro, je veux me concentrer uniquement sur le football et je me sens tout simplement mieux si ma famille n'est pas au stade", a expliqué le défenseur du Bayern Munich, père de jumelles.
"Je respecte ça mais je ne veux pas commenter". En réaction à ces propos, le président de la fédération allemande de football (DFB), Reinhard Grindel, a estimé qu'il s'agissait d'une "affaire d'appréciation sur laquelle chacun doit décider pour soi et sa famille". "Je respecte ça mais je ne veux pas commenter. Nous avons comme auparavant confiance dans les instances françaises en charge de la sécurité", a-t-il ajouté. Lors d'une rencontre avec la presse la semaine dernière à Berlin, Reinhard Grindel avait affirmé que la DFB avait "en accord avec les organisateurs français et nos propres services de sécurité programmé une ou deux mesures particulières" pour assurer la sécurité de la sélection allemande, sans donner plus de détails.
"On se concentre sur notre travail et c'est le principal". "La situation est totalement détendue chez nous", a de son côté estimé Joachim Löw, le sélectionneur de la Mannschaft, lors d'un point de presse à Evian en France où l'équipe d'Allemagne prépare la compétition. "Les mesures de sécurité qui sont prises, que parfois nous ne remarquons même pas vraiment, nous les avons déjà connues au Brésil ou en Afrique du Sud. Évidemment, la sécurité est un sujet important, mais l'équipe n'en parle pas dans notre camp de base. Personne ne se sent menacé, on se concentre sur notre travail et c'est le principal", a-t-il ajouté.