57 buts en 24 matches en 2008, 60 buts en 2012 et… 47 en 2016. En quatre ans, l’Euro a donc perdu 13 buts, soit plus de 20% de son total. Mais le directeur des compétitions de l’UEFA Giorgio Marchetti ne s’en alarme pas. "Il y a eu une baisse significative du nombre de buts marqués et c'est vrai que les buts sont importants dans le football", a-t-il concédé, avant de nuancer : "Mais il y a eu des matches nuls 0-0 comme Allemagne-Pologne et Portugal-Autriche qui étaient passionnants, il y a aussi eu des buts en fin de match qui changeaient le résultat." Ah ça, des buts en fin de match qui changent le résultat, il y en a eu, et un sacré paquet (heureusement, d’ailleurs).
Du suspense ? Oui. Des envolées lyriques ? Non.Portugal-Autriche, match nul passionnant, peut-être, mais Allemagne-Pologne, sérieusement ? "Si avoir plus de buts signifie des matches qui se terminent à 4-0, l'intérêt n'est pas forcément là. J'ai trouvé vraiment passionnants des 0-0 ou des 1-0", a encore avancé Giorgio Marchetti. Albanie-Suisse, Pologne-Irlande du Nord, Italie-Suède, autant de matches qui se sont terminés sur un score de 1-0 et qui ne nous ont pas franchement emballés... Alors, du suspense, c’est bien, mais quelques envolées lyriques, du beau jeu, c’est encore mieux. Et qui nous en a offert depuis le début de la compétition ? L’Espagne, à peine.
"C'est une compétition intense et serrée, tous les matches ne se jouent pas à grand-chose et de nombreux groupes sont très ouverts." Certes, mais Giorgio Marchetti oublie que la France, l’Italie ou l’Espagne ont été qualifiées avant la dernière journée et qu’avec le principe des meilleurs troisièmes, certaines équipes, comme l’Albanie, vont devoir attendre plusieurs jours avant de savoir si elles sont éliminées de la compétition. "Une surprise extrêmement positive" pour le spectacle, ce passage de l’Euro à 24 équipes ? Vraiment ?