Patrice Evra n'a jamais pris autant de plaisir en équipe de France. C'est lui qui le dit, et ça se voit. En conférence de presse, jeudi, le taulier de la défense tricolore s'est félicité de l'ambiance qui règne dans le groupe depuis un certain France-Ukraine en 2013, où les Bleus avaient arraché leur qualification pour la Coupe du monde 2014 (3-0). Ce jour-là, il avait été impressionné par les fans, et il espère la même ambiance dimanche en quarts de finale contre l'Islande.
"On a un vrai kop !" Souvent assez loquace lorsque l'on aborde le sujet des supporters des Bleus - il avait par exemple demandé aux fans d'arrêter les olas et de trouver un autre chant que "et 1, et 2, et 3-0" -, Patrice Evra est définitivement sous le charme des Irrésistibles Français. "Ils sont bons nos supporters", a-t-il lancé en conférence de presse. "On a un vrai kop, et on se rapprochera encore plus d'eux pour France-Islande !".
Le souvenir de l'Ukraine. Pour Evra, l'histoire d'amour avec les Bleus commence vraiment avec France-Ukraine en 2013, lorsque l'équipe de France a remonté un handicap de deux buts pour se qualifier à la Coupe du monde. C'était déjà au Stade de France, comme dimanche en quarts de finale de l'Euro 2016. "Je veux une ambiance digne de France-Ukraine pour le match contre l'Islande", a-t-il demandé au public. "Si on a ça, je ne vois pas comment ça pourrait ne pas passer." Si vous vous rendez à Saint-Denis dimanche, vous savez donc à quoi vous en tenir : la victoire des Bleus est entre vos mains.
Pour le souvenir, France-Ukraine 2013, c'était ÇA :
[BONUS TRACK] "Il y a un boss, c'est Didier."
Pour Evra, comme pour beaucoup d'autres joueurs, France-Ukraine est le symbole de la réconciliation entre les Bleus et leur public. Mais c'est aussi le premier grand moment de Didier Deschamps avec l'équipe de France.
Un match qui a forgé le respect des joueurs pour leur coach, à commencer par Evra, qui a renouvelé sa confiance à "DD". "Il est très exigeant", a-t-il expliqué jeudi, louant le perfectionnisme du sélectionneur. "Comme il veut faire quelque chose de grand, il n'y a pas de passe droit. Quand quelqu'un rate un contrôle à l'entraînement, ça ne passe pas. Il peut être chambreur, mais pendant les séances, il n'est pas là pour rigoler."
Pat' a également salué la personnalité du coach. "Il aime le dialogue, sa porte n'est jamais fermée, on discute beaucoup avec lui. Il est très ouvert", a-t-il souligné. En résumé : "il y a un boss, c'est Didier."