Avant la demi-finale de l'Euro entre l'Allemagne et la France, jeudi soir, au stade Vélodrome de Marseille, il est beaucoup été question du quart de finale de la Coupe du monde 2014, à l'issue de laquelle la Nationalmannschaft avait éliminé les Bleus sur un but de la tête de Mats Hummels (1-0). Mais ce n'est pourtant pas le dernier match en date entre les deux équipes.
Le 13 novembre dernier, la France l'avait emporté sur l'Allemagne au Stade de France (2-0). Dans le même temps, un homme perdait la vie aux abords du stade, comme 129 hommes et femmes au Bataclan et dans les rues de Paris.
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Un lien entre les deux équipes. Aucun journaliste n'a osé interroger Didier Deschamps sur ce match du 13 novembre, mercredi, en conférence de presse. Et son capitaine, Hugo Lloris, ne s'est pas attardé dessus. Du fait que c'était un match amical, les enseignements à en tirer étaient de toute façon déjà minimes. Du fait des circonstances, il est surtout devenu un lien entre les deux équipes, qui avaient dû attendre plusieurs heures avant de pouvoir quitter le Stade de France.
Du côté de la Mannschaft, c'est la solidarité entre les deux sélections qui avait marqué. Interrogé sur cette soirée d'horreur, le sélectionneur allemand Joachim Löw n'a pas non plus souhaité s'étendre outre mesure, mais il a souligné l'attention portée ce soir-la par les Français. "Ils s'étaient très bien occupés de nous", s'est-il souvenu en conférence de presse. "Nous avons de très bonnes relations, même si tout cela s'est reposé depuis", a-t-il ajouté.
"Des scènes de solidarité". Cette nuit d'amitié franco-allemande, le chef de presse des Bleus, Philippe Tournon, l'a évoquée chez nos confrères de La Voix du Nord : "Je me souviens avoir vu des joueurs des deux équipes, parfois coéquipiers en club, se retrouver, assis par terre, dans un couloir du stade, à tenter de comprendre ce qui se passait, à parler... C’était un moment fort, parce que les événements étaient dramatiques mais que cela a donné lieu à des scènes de solidarité."
La délégation allemande avait dû attendre le petit matin, avant de quitter Saint-Denis. "Avant de partir, ils ont fait une haie d’honneur aux employés de la FFF", se souvient encore Philippe Tournon. "Tous ceux qui ont vécu cette nuit-là, bien sûr, ont des liens pour longtemps. Ce sont des moments qui marquent." Plusieurs joueurs tricolores ont été directement marqués par la tragédie. Lassana Diarra, forfait avant le début de l'Euro, a perdu une cousine alors que Maud, la sœur d'Antoine Griezmann était sortie saine et sauve de l'attaque du Bataclan.