Des tessons de bières qui jonchent les rues de Marseille. Des bouteilles et des chaises lancées par des hooligans. Des scènes de violences impressionnantes entre supporters anglais et russes ont eu lieu samedi dans la cité phocéenne. Bilan : 35 blessés dont 4 graves, notamment un supporter anglais qui est entre la vie et la mort. Ce qui devait être une fête est gâché. A Marseille, pourtant, les restaurateurs et les patrons de bars ont bien l'intention de rester ouverts pendant le reste de la compétition.
"Je refuse que tout soit à jeter." Frédéric Jeanjean est patron d'une brasserie dans le centre de Marseille, à quelques dizaines de mètre du Vieux Port où se sont déroulés les affrontements. Pas question de minimiser les faits, prévient-il. Mais pas question non plus d'arrêter la grande fête de l'Euro. "Nous avons un stade flambant neuf, nous avons des infrastructures qui sont au top. Pourquoi est ce que l'on voudrait que cela se passe ailleurs ? Moi je refuse que, pour quelques minorités d'excités, on considère que tout le reste est à jeter. Vous avez des centaines de milliers de personnes qui vont se déplacer pour l'événement et à côté de ça, quelques centaines de trublions et de furieux. Nous allons continuer d'être présents, d'accueillir, de travailler", conclut-il.
Perte financière. L'enjeu est évidemment aussi financier pour les patrons de bar et les restaurateurs. Au-delà de l'image de la cité marseillaise, un fermeture précipitée pour cause d'émeutes représenterait un manque à gagner de plusieurs milliers d'euros. Principalement les pintes de bières servies aux supporters.