L'Italie a frappé un grand coup en éliminant la Belgique (2-1) en quarts de finale de l'Euro, vendredi soir à l'issue d'un superbe choc. Les Italiens, toujours aussi séduisants collectivement, affronteront l'Espagne en demi-finales. Pour les Diables rouges, la déception est immense.
Il fut un temps où Italie rimait avec défense et jeu cadenassé. Cette époque est bel et bien révolue, comme l'a démontré encore une fois la Squadra Azzurra en éliminant la Belgique en quarts de finale de l'Euro (2-1), vendredi soir après une magnifique performance en quarts de finale de l'Euro. Les Italiens, séduisants en diable pendant une bonne partie de la rencontre, ont frappé fort grâce à deux buts superbes signés Nicolo Barella (31e) et Lorenzo Insigne (44e) en première période.
Absente du Mondial 2018, la sélection entraînée par Roberto Mancini signe définitivement son grand retour sur la scène internationale. Pour les Diables rouges, la déception est immense et à la hauteur des objectifs élevés qu'ils s'étaient fixés. Mais c'est bien l'Italie qui affrontera l'Espagne, vainqueur un peu plus tôt de la Suisse (1-1 a.p., 3-1 t.a.b.), en demi-finales.
Les bijoux : le festival de Barella, la lucarne de Insigne
En plus d’être une magnifique équipe, l’Italie possède dans ses rangs de sacrées individualités. Les deux buts italiens, superbes, en témoignent. La première inspiration est venue de Nicolo Barella, sur un service de Marco Verratti dans la surface. Le jeune milieu de terrain de l’Inter Milan, déjà impressionnant toute la saison en Serie A, a ouvert le score après avoir dribblé trois joueurs belges dans un mouchoir de poche, avant d’envoyer un tir croisé imparable dans le petit filet de Thibaut Courtois (31e).
Et que dire du deuxième but, un bijou de Lorenzo Insigne. Le petit ailier du Napoli, parti à pleine vitesse à gauche, a repiqué pour envoyer une frappe enroulée superbe des 20 mètres, permettant à la Squadra Azzurra de faire un break de courte durée (44e).
La confirmation : l’Italie est de retour, et qu’elle est belle !
Plus que les deux buts, c’est la performance collective des Italiens qui a encore une fois impressionné. Les hommes du sélectionneur Roberto Mancini ont posé d’énormes problèmes aux Diables rouges avec un pressing intense et une grosse qualité technique, notamment en première période. La Squadra Azzurra a davantage souffert en deuxième période, concédant de grosses occasions mais tout en préservant son avantage. L’Italie, absente du Mondial 2018, confirme en tout cas son grand retour sur la scène internationale.
Le mérite en revient en grande partie à Roberto Mancini, qui a spectaculairement remodelé le visage de l’Italie en une équipe technique, rapide, offensive et solide défensivement. Et quand Marco Verratti, Lorenzo Insigne, Leonardo Spinazzola (sorti sur blessure et forfait pour le reste du tournoi) ou encore le gardien Gianluigi Donnarumma évoluent à un tel niveau, pas grand chose ne peut lui arriver. Cette Squadra Azzurra a bel et bien tous les ingrédients pour aller au bout.
La déception : encore un Euro raté pour la Belgique
La victoire finale, c’était le seul et unique objectif des Diables rouges. Mais encore une fois, les Belges sont tombés sur plus forts qu’eux, comme en demi-finales du dernier Mondial. Encore une fois, ils ont été éliminés dès les quarts de finale de l'Euro, comme en 2016 (face au pays de Galles). La Belgique avait pourtant assuré avoir tiré les leçons de sa défaite toujours pas digérée contre l’équipe de France. Depuis le début de l’Euro, elle s’était transformée en une équipe plus pragmatique, moins préoccupée par le beau jeu et plus solide. Sauf que l’Italie a parfaitement exploité les failles belges, avec un pressing intense et un réalisme qui a fait défaut aux hommes du sélectionneur Roberto Martinez.
Car les Belges ont eu les opportunités pour égaliser en deuxième période. Romelu Lukaku, qui a réduit la marque sur un penalty juste après le deuxième but italien (45e), est passé à un souffle de pousser un centre de la gauche au fond des filets, mais Leonardo Spinazzola a sauvé son camp sur la ligne (61e). Puis, neuf minutes plus tard, l'attaquant de l'Inter Milan a manqué d'un rien la balle sur un centre encore venu de la gauche (70e). Jérémy Doku, l'ailier de Rennes, s'est lui démené comme un beau diable, avec une vitesse et une technique impressionnantes, mais il n'a pas non plus trouvé la faille. La génération dorée des De Bruyne, Hazard (qui était forfait sur blessure) and co va encore devoir attendre avant de soulever un trophée. Le temps presse.