L'équipe de France de hand doit battre la Norvège, mercredi soir, pour se qualifier pour les demi-finales de l'Euro.
Pas besoin de savants calculs pour les "Experts". L'équipe de France de hand doit impérativement remporter son dernier match du tour principal, contre la Norvège, mercredi soir (18h15), pour rejoindre le dernier carré du championnat d'Europe. A Cracovie, en Pologne, les Bleus disputeront un véritable quart de finale, sans filet de sécurité. Les partenaires de Nikola Karabatic, impressionnants contre la Macédoine et la Croatie, partent cependant favoris face aux géants du Nord.
Les Bleus montent en puissance. Après une large défaite contre la Pologne, le pays hôte, lors du dernier match du premier tour (25-31), certains ont mis en doute la valeur réelle de ces Bleus version 2016. Mais les champions d'Europe en titre ont rapidement remis les pendules à l'heure. Lors du tour principal, les "Experts" ont d'abord atomisé la faible Biélorussie (23-34), avant d'impressionner contre leur meilleur ennemi, la Croatie (32-24). Petit à petit, la machine tricolore s'est remise en marche.
"C'est vrai que l'on arrive avec pas mal de confiance et de sérénité car on a pu régler les difficultés rencontrées par moments et faire évoluer notre jeu", s'est félicité Daniel Narcisse, pilier des Bleus. Méfiance toutefois : la surprenante Norvège monte elle aussi en régime.
La Norvège, en pleine progression. Dans l'ombre du Danemark et de la Suède, les Norvégiens commencent à se faire un nom sur la planète handball. Les "Vikings" n'ont jamais disputé la moindre demi-finale d'une compétition internationale, mais ils ont étonné les observateurs au cours de cet Euro. Ils ont notamment réussi la prouesse de s'imposer face à la Pologne (30-28), dans le chaudron de Cracovie.
Mais la Norvège reste une équipe inconstante, incapable de battre la faible Macédoine (31-31), lundi soir. "On peut considérer que son parcours est un peu chaotique. Mais cette équipe présente beaucoup plus de qualité que par le passé", a analysé le sélectionneur des Bleus, Claude Onesta.
Les "Experts" en difficulté lors des dernières confrontations directes. Malgré son statut de favori, la France s'avance avec prudence face à l'imprévisible Norvège. En effet, les deux dernières rencontres entre les deux équipes n'incitent pas les "Experts" à un optimisme béat. En Golden League, la Norvège avait battu des Bleus diminués en novembre, à Oslo (32-29), avant de céder au bout du suspense à Rouen, début janvier, quelques jours avant l'Euro (26-27).
Cette rencontre décisive s'annonce une nouvelle fois serrée, alors que les Norvégiens n'ont besoin que d'un match nul pour se qualifier. Mais face aux champions d'Europe, olympiques et du monde en titre, ils n'auront surtout rien à perdre. "Ce serait un miracle d'obtenir ce résultat contre la meilleure équipe du monde", a avoué Daniel Hoglund, commentateur pour la télévision norvégienne. Il ne tient qu'aux Bleus de ne pas exaucer les prières norvégiennes.