L'Italie n'a pas perdu de temps: cinq jours après avoir donné le coup d'envoi de l'Euro, la "Nazionale" est devenue mercredi, à la faveur de son succès face à la Suisse (3-0), la première équipe qualifiée pour les huitièmes de finale. Deux victoires, six points, six buts marqués et aucun encaissé: l'Italie, absente de marque de la dernière Coupe du monde en Russie, ne manque pas son retour sur la scène internationale. Contre la Suisse, elle a enchaîné un 29e match sans défaite et n'est plus qu'à une longueur du record établi par sa devancière de 1935 à 1939. Mais si elle impressionne, l'Italie demeure toujours, pour nos consultants, qu'un outsider de cet Euro.
La "patte" de Roberto Mancini
"C'est solide. Ce qui est intéressant, c'est qu'ils n'ont pas pris de but depuis dix matches. Ils ont une solidité défensive et on a l'impression que plus l'Euro avance, plus les Italiens sont en confiance", a reconnu Laurent Fournier, consultant d'Europe 1. Aline Riera abonde. L'ancienne joueuse professionnelle, elle aussi consultante sur Europe 1, voit derrière le jeu de l'Italie la patte de Roberto Mancini, le sélectionneur. "Ils ont un jeu très énergivore, et en même temps, le fait de tout de suite être concerné par la récupération du ballon à sa perte fait qu'on est toujours très haut dans le terrain. On fait moins de course vers son but pour défendre et on reste très proche du but adverse", analyse-t-elle dans le Europe 1 Football Club.
"Ça c'est quelque chose qui est vraiment de Mancini, ce contre-pressing tout de suite, et cette envie d'aller chercher la solution vers l'avant assez rapidement, de bien travailler sur les côtés, de ne jamais lâcher quand vous êtes sur un temps fort".
Alors oui, l'Italie est sur une série impressionnante, elle vient de marquer six buts sans en encaisser un seul en deux rencontres, mais Laurent Fournier veut nuancer le tableau. "C'était la Suisse", glisse-t-il d'abord, avant de comparer les Italiens à nos Bleus. "Individuellement et collectivement, [les Français] sont meilleurs", tranche notre consultant, qui souhaite voir les Italiens aller "le plus loin possible pour rencontrer les Français". Ça ne sera a priori pas avant les demi-finales, voire éventuellement les quarts si les Français finissaient 3e de leur groupe (selon le classement des meilleurs troisièmes). Et si, évidemment, les deux équipes sont toujours en course...