Les Reds, emmenés par un énorme Benteke qui a rincé la défense, prennent même la tête de la poule avec 9 points, un de plus que Sion battu sur la pelouse du Rubin Kazan (2-0) tandis que, très loin derrière avec trois petites unités et toujours aucune victoire, les joueurs de Willy Sagnol ferment désormais la marche.
Bordeaux avait pourtant ouvert la marque. Bordeaux peut sûrement s'en vouloir de ne pas être arrivé à la pause avec son but d'avance car, alors qu'il était déjà limité avant, il a ensuite dû attendre une frappe de Maurice-Belay (84) pour finir sur une note moins négative. Une bévue du gardien de Liverpool Mignolet, qui s'était permis de garder une vingtaine de secondes le ballon dans sa surface, avait au préalable offert un coup franc indirect dans la surface. Et Saivet, dangereux sur coup de pied arrêté, ne s'était pas gêné pour l'envoyer en lucarne, inscrivant au passage son 1er but européen (33).
Benteke renverse la vapeur. Dominatrice mais tenue à distance, l'équipe de Jürgen Klopp a alors lâché Benteke dans la mêlée et le robuste attaquant belge a fait du dégat au milieu de Sané et Yamberé. Après avoir provoqué le penalty de l'égalisation, transformé par Milner (38), Benteke a lui-même donné l'avantage en faisant place nette autour de lui avant de frapper puissamment en pivot (45).
Défaite logique. Après trois matches encourageants, Bordeaux renoue donc avec la défaite, sa 6e en autant de déplacements en Angleterre. Globalement, le 13e de L1, logiquement tombé contre meilleur que lui, a quand même simplifié la tâche de Liverpool en jouant longtemps trop mollement. De trop nombreuses fautes directes l'ont également empêché de conserver le ballon pour le remonter et proposer des mouvements intéressants malgré l'activité stérile de Chantôme au milieu. L'absence de Khazri n'y est peut-être pas étrangère...
Certaines séquences de fragilité inquiétante en seconde période auraient même pu lui coûter beaucoup plus cher que ça, contre un 9e de Premier League, nettement moins inspiré que contre Manchester City samedi (4-1) et globalement moins à l'aise dans son stade fétiche. Les Reds essaieront néanmoins de finir invaincus avant, pourquoi pas, de franchir les 16es de finale pour la 1re fois depuis 2010-2011.