La carrière politique de Michel Platini touche à sa fin. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a ramené sa suspension de toutes fonctions dans le football de six à quatre ans, lundi matin. Malgré cette réduction de peine, le Français "remettra sa démission de président de l'UEFA à l'occasion du prochain congrès de l'organisation", ont annoncé ses avocats. Il s'agissait du dernier recours devant la justice sportive pour Michel Platini, condamné en décembre dernier par la justice interne de la Fifa suite à la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 par Sepp Blatter.
Un coup fatal pour Platini. Pour Platini, cette peine, même réduite à quatre ans, est un coup fatal à ses ambitions politiques. Suite à cette affaire, il avait déjà dû renoncer à la présidence de la Fifa, laissant la voie libre à son numéro 2, Gianni Infantino, devenu le nouveau patron du foot mondial. Platini doit désormais renoncer à son mandat de président de l'UEFA. Conséquence de sa future démission : l'ancien capitaine des Bleus, vainqueur de l'Euro 1984 en France, ne donnera pas le coup d'envoi du championnat d'Europe le 10 juin prochain au Stade de France.
"Poursuivre mon combat devant les tribunaux suisses". Platini va malgré tout "poursuivre (son) combat devant les tribunaux suisses", a-t-il annoncé dans un communiqué, lundi. Le TAS a reconnu lundi la "validité" du contrat oral liant la Fifa à Michel Platini, pour 1,8 million d'euros, mais "n'est pas convaincu par la légitimité" de ce versement effectué en 2011 pour un travail de conseiller auprès de Joseph Blatter, à l'époque président de la Fifa, achevé en 2002. Le TAS a également réduit de 80.000 à 60.000 francs suisses (72.000 à 54.000 euros) l'amende infligée par la Fifa au patron du football européen.
Un paiement en cause. Le 21 décembre, le Français avait été suspendu huit ans par la justice interne de la Fifa, et donc privé de toute activité liée au football, une peine réduite à six ans en appel en février. "Platoche" a été mis en cause à la suite de la révélation d'un paiement de 1,8 million d'euros reçu en 2011 de Joseph Blatter en rémunération d'un travail de conseiller de l'ancien président de l'instance mondiale. Platini a été jugé coupable par la Fifa "d'abus de position", de "conflit d'intérêts" et de "gestion déloyale". Seule la charge de "corruption" avait été écartée.