Michel Platini a contesté lundi "l'injustice" de sa suspension de huit ans de toute fonction liée au football lors d'une audience-marathon de près de huit heures et demie devant la commission de recours de la Fifa à Zurich. L'audition du Français sera suivie mardi par celle de Joseph Blatter, président démissionnaire de la Fifa, frappé de la même sanction.
L'ancien capitaine de l'équipe de France, arrivé à 11h30 au siège de la Fédération internationale, en est sorti en début de soirée, se disant "content de la manière dont ça s'était passé". "Là j'ai été écouté par des gens qui font partie de la famille du football", a-t-il ajouté alors qu'il avait boycotté son audition devant la justice interne de la Fifa en première instance.
Un contrat oral ? Platini a notamment présenté deux témoins, Jacques Lambert, actuel président du Comité d'organisation de l'Euro 2016, et Angel Maria Villar Llona, vice-président de l'UEFA, pour prouver l'existence du fameux contrat oral passé entre lui et Joseph Blatter. "S'ils (les membres de la commission de recours, ndlr) pensent qu'il y a eu un accord oral, tout s'effondre, il n'y a rien du tout", veut-il croire.
Platini et Blatter, jusqu'ici les personnages les plus puissants de la planète football, sont en effet tombés en raison du paiement controversé de 1,8 million d'euros du Suisse au Français en 2011 pour un travail de conseiller achevé en 2002 sans contrat écrit. Selon eux, ce versement constituait le solde de la rémunération de cette mission réalisée par l'ex-triple Ballon d'Or auprès du président de la Fifa entre 1999 et 2002 sur la base d'un accord oral.