La police italienne a annoncé vendredi avoir perquisitionné et saisi une villa à Porto Cervo, en Sardaigne, qui serait selon les enquêteurs le "moyen de corruption" utilisé par le PDG de BeIn Media Nasser Al-Khelaïfi, par ailleurs patron du PSG, envers Jérôme Valcke, ancien N.2 de la Fifa.
Une villa estimée à 7 millions d'euros. Selon un communiqué de la police italienne, la villa en question, dont la valeur est estimée à 7 millions d'euros, "constitue le 'moyen de corruption' utilisé par Nasser Al-Khelaïfi (...) à l'encontre (de Jérôme Valcke) pour acquérir les droits télévisés relatifs aux Coupes du monde de la Fifa pour les années 2018 à 2030". La "Villa Bianca" appartient à une société immobilière établie à l'international, mais était à la disposition de Jérôme Valcke, selon le même communiqué. La police italienne précise encore que plusieurs personnes, "liées à divers titres à la société propriétaire de la villa" ont été interrogées. Des documents et du matériel informatique ont également été saisis.
Valcke "a payé la location de la villa sarde". Jérôme Valcke "avait un bail et a payé la location" de la villa sarde, a assuré son avocat Stéphane Ceccaldi à l'AFP. "Pour qu'il y ait corruption, il faut une contrepartie, or Jérôme Valcke n'était pas responsable d'attribuer des droits média aux uns ou aux autres", a fait valoir l'avocat. Jérome Valcke avait affirmé jeudi dans un entretien à L'Équipe qu'il n'avait "rien reçu de Nasser" Al-Khelaïfi.
Enquête ouverte pour corruption. L'opération de vendredi a été menée en présence d'un "représentant du ministère public de la Confédération helvétique", alors qu'une enquête pour corruption a été ouverte en Suisse. Jeudi, le ministère public de la Confédération helvétique a annoncé enquêter depuis le 20 mars 2017, à l'encontre à la fois de Jérôme Valcke et de Nasser Al-Khelaïfi, "en lien avec l'octroi de droits média pour les Coupes du monde de football". D'autres perquisitions ont eu lieu dans plusieurs pays, notamment dans les bureaux parisiens de BeIn Media.