L'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) a été autorisée pour toutes les compétitions notamment la Coupe du monde (14 juin-15 juillet en Russie), a annoncé le Board, organe garant des lois du jeu lié à la Fifa, samedi à Zurich. Cette aide technologique, déjà testée dans plusieurs compétitions depuis 2016, porte uniquement sur quatre cas : valider ou non un but, attribuer ou non un carton rouge, analyser une action pouvant valoir penalty, et corriger une erreur d'identification d'un joueur sanctionné.
"Une nouvelle ère dans le football." La décision a été prise "à l'unanimité" par les membres de cette instance (la Fifa ainsi que les fédérations à l'origine des lois du jeu : Angleterre, Pays de Galles, Écosse et Irlande du Nord), a-t-elle précisé dans un communiqué. "Cette réunion historique, dirigée par le président de la Fifa Gianni Infantino, ouvre une nouvelle ère dans le football avec l'assistance vidéo qui aidera à améliorer l'intégrité et la justice dans ce sport", a également écrit le Board.
"C'est une nouvelle importante dans le football. Ce sujet était discuté depuis des décennies. On avait décidé de tester la VAR en mars 2016, parce que si on ne l'essaie pas, on ne saura jamais si ça marche", a expliqué Gianni Infantino en conférence de presse.
"La VAR est bonne pour le football." Au bout de la phase de tests, "on est arrivés à la conclusion que la VAR est bonne pour le football, pour l'arbitrage, qu'elle amène plus de justice, et c'est pour cela que nous l'avons approuvée", a-t-il ajouté. Début janvier, le Board avait déjà tiré un bilan "très positif et encourageant" des tests qui se déroulent depuis 2016 dans plusieurs championnats et coupes. La VAR avait également été expérimentée lors de la Coupe des Confédérations 2017.
Gianni Infantino a toujours soutenu l'introduction de la VAR. L'UEFA est en revanche plus circonspecte : son président Aleksander Ceferin a annoncé lundi qu'elle ne serait pas utilisée lors de la Ligue des champions 2018-2019. Lors des tests réalisés depuis 2016 dans près d'une vingtaine de fédérations, la VAR a permis d'éviter ou de corriger des erreurs, mais d'innombrables couacs se sont tout de même produits, notamment de longs moments de confusion hachant certains matches.
Trois mois et demi pour éviter les couacs. Le corps arbitral international a désormais trois mois et demi pour huiler la communication entre les assistants vidéo et l'arbitre central en vue du Mondial. La VAR est la deuxième incursion technologique dans le foot après l'introduction de la GLT (technologie sur la ligne de but) lors du Mondial 2014.