Le milieu de terrain ghanéen de Pescara Sulley Muntari, qui avait quitté la pelouse de Cagliari, en Italie, dimanche après avoir été la cible de cris racistes, a été suspendu pour un match mardi pour protestations et "comportement non réglementaire".
Deux cartons jaunes pour "protestations". Le footballeur avait auparavant signalé les cris racistes dont il était victime à l'arbitre, qui lui avait adressé un avertissement. Après être sorti du terrain, le Ghanéen avait reçu un deuxième carton jaune.
Selon le communiqué de l'instance disciplinaire de la Ligue italienne, Muntari est suspendu en raison de son "double avertissement pour protestations envers le directeur de jeu et pour son comportement non réglementaire (...) puisqu'il a quitté le terrain sans autorisation du directeur de jeu".
Pas de sanctions pour le club de Cagliari. À propos des mêmes incidents, la Ligue n'a pas sanctionné le club de Cagliari, estimant que les cris racistes avaient été "lancés par environ dix supporters, soit moins de 1% des occupants du secteur". L'instance juge donc que les critères du "nombre minimum" et de la "perception réelle", nécessaires pour sanctionner, ne sont pas réunis.
Quelques instants avant la décision de la Ligue italienne, la FifPro, le syndicat international des joueurs professionnels, avait exhorté les instances italiennes à "enquêter" sur cette affaire et à "prendre des mesures fortes".
La Fifpro veut faire annuler le carton de Muntari. "La FifPro considère que le carton jaune de Muntari devrait être annulé. Il avait parfaitement raison d'aborder l'arbitre Daniele Minelli (...) pour lui faire part de ses problèmes et pour qu'il cherche une solution", estimait la FifPro.
"Aucun joueur ne devrait jamais ressentir le besoin de gérer seul ces problèmes, comme Muntari s'est clairement senti obligé de le faire", ajoutait le syndicat.