"Ce n’est que le mois d’octobre et je ne vais pas m’exciter, mais quelque chose ne va pas." Zinédine Zidane n’a pas masqué son agacement après le match nul de "son" Real Madrid contre la modeste formation d’Eibar (1-1), dimanche en Liga, le quatrième consécutif toutes compétitions confondues. Statistique inquiétante, les Merengue comptent autant de points après sept journées (15, quatre victoires et trois nuls) que l’an dernier avec Rafael Benitez, l’ancien entraîneur limogé en janvier dernier. Pas de quoi mettre le feu à la "Maison Blanche", mais de quoi donner quelques maux de tête à "Zizou".
- Des absences qui pèsent
Contre Eibar, le milieu de terrain du Real, a peiné face au modeste 8ème de Liga. La faute notamment aux blessures de deux cadres : Casemiro, essentiel à la récupération, et le métronome Luka Modric. Le premier nommé, pas le plus connu de l’effectif merengue, est pourtant un rouage indispensable à la machine madrilène. C’est simple : le Real n’a plus gagné depuis la blessure du Brésilien lors de la victoire sur le terrain de l’Espanyol Barcelone (0-2) le 18 septembre dernier.
Surtout, les remplaçants des deux milieux déçoivent. Dimanche, l’Espagnol Isco, pourtant pétri de talent, a été hué par Santiago-Bernabeu lors de son remplacement en fin de match. Les retours de Casemiro et Modric sont prévus pour la fin du mois d’octobre.
- La "BBC" ne répond plus
Dimanche, comme trop souvent ces dernières semaines, les stars du Real n’ont pas brillé. "La presse espagnole concentre ses critiques sur les joueurs. Cristiano Ronaldo n’évolue pas à son niveau depuis le début de la saison, alors que Karim Benzema a été durement attaqué pour son match de dimanche", constate Henry de Laguérie, correspondant en Espagne pour Europe 1.
Car les chiffres font mal pour deux des trois membres de la fameuse "BBC". Cristiano Ronaldo n’a ainsi inscrit qu’un but en quatre matches de Liga, loin de ses standards habituels. Karim Benzema, lui, en est à deux buts en cinq rencontres, mais le Français se remet tout juste d’une blessure. Seul Gareth Bale, buteur dimanche contre Eibar, tire (un peu) son épingle du jeu depuis le début de la saison (3 buts en Liga).
- Zidane épargné… pour l’instant
Malgré cette mauvaise passe et un jeu souvent balbutiant, Zidane reste épargné par les médias espagnols. "Il a un énorme crédit avec sa victoire en Ligue des champions. C’est une idole, mais ce crédit ne sera pas illimité. Après, nous ne sommes qu’au mois d’octobre, et le Real est deuxième sans avoir perdu", relativise Henry de Laguérie.
Car pour juger de la réelle valeur de ce Real version Zidane 2016-2017, il faudra encore patienter quelques semaines. Le 20 novembre, les Merengue se déplaceront sur la pelouse du voisin et rival, l’Atlético, avant un autre déplacement terrible, le 4 décembre au Camp Nou, contre le Barça. D’ici là, "Zizou" a un mois et demi pour trouver ce qui "ne va pas".