Après le rugby, le football va-t-il se laisser convaincre par les avantages de l'arbitrage vidéo ? Peut-être à en croire Gianni Infantino. Le président de la Fifa a en effet annoncé dans un entretien accordé mardi au Parisien qu'une décision sur l'utilisation de ce dispositif sera prise en mars 2018, soit avant le début du prochain Mondial.
Des tests "pendant deux ans". Les tests "vont être multipliés pendant deux ans et, en mars 2018, on décidera", a exposé le Suisse, élu à la tête de la Fifa en février dernier. "J'espère qu'on aura l'arbitrage vidéo pour la Coupe du Monde en 2018", ajoute-t-il. Ce qui viendra se rajouter à une autre avancée technologique adoptée lors du Mondial 2014 et par la Ligue 1 depuis 2015, la goal-line technology, qui permet de vérifier si le ballon a franchi, ou non, la ligne du but.
Pourtant, le président explique avoir été "assez sceptique" dans le passé car il avait peur que l'appel à cette technologie "ait un impact sur la fluidité du jeu". Avant de changer d'avis. En septembre dernier, il avait notamment jugé "prometteur" ce dispositif utilisé lors d'un France-Italie. "En deux occasions en particulier, il y a eu recours à l'aide de ces arbitres vidéo. C'est positif. Si on peut aider l'arbitre à faire moins d'erreur tout en protégeant le jeu, c'est bien", avait-il alors déclaré après la rencontre.
Les joueurs contestataires en ligne de mire. Gianni Infantino avance aussi dans les pages du Parisien d'autres pistes afin de rénover certaines règles. "On teste l'autorisation d'un quatrième remplacement au cours d'une prolongation", indique-t-il. Et, "personnellement", il veut mettre sur la table le dossier des contestations des joueurs auprès de l'arbitre. "On ne peut pas voir cinq joueurs qui vont crier sur l'arbitre", juge Gianni Infantino.