Lorsque les secours l'extraient de l'avion qui vient de se crasher au milieu des montagnes colombiennes, lundi 28 novembre 2016, Alan Reschel souffre d'une fracture de la colonne vertébrale et de lésions à l'abdomen. Il est alors l'un des trois joueurs survivants du club de Chapecoense, qui devait disputer à Medellin (Colombie) la finale de la Copa Sudamericana. Neuf mois plus tard, le latéral de 27 ans va disputer un match amical contre Lyon, mardi, à 18 heures.
"Cicatrices de l'âme". Lundi, Alan Reschel a rechaussé les crampons à l'occasion d'une rencontre contre le FC Barcelone, un premier match sans Neymar que l'armada catalane a facilement remporté 5-0. Mais l'important n'est pas là pour le joueur : "Psychologiquement, ça a été très dur. Revenir à Chapeco, revenir à l'entraînement, et ne plus avoir les partenaires qui étaient tous les jours à côté de toi, ça a été le plus éprouvant (19 de ses coéquipiers sont morts, NDLR). Je vais rester pour toujours avec des cicatrices, surtout celles de l'âme, c'est ça le plus douloureux. Mais la vie doit continuer et pour le restant de mes jours je vais garder les meilleurs souvenirs de ceux qui sont partis", a-t-il expliqué au micro d'Europe 1.
Recrutement de 30 joueurs. "J’ai placé toute mon énergie en Dieu et ma famille pour surmonter ce traumatisme. Au début, c’était très difficile, mais j’y suis parvenu en faisant beaucoup d’efforts de mon côté, mais aussi en recevant des messages de soutien à travers le monde", évoquait-il pour le quotidien espagnol As. Comme Alan, le club a bénéficié d'un élan de solidarité mondial, avec un don du Barça de 250.000 euros et une prime de victoire de 5 millions d'euros pour cette finale continentale, que Chapeco n'a finalement jamais jouée. Depuis le drame, l'équipe a recruté 30 joueurs, pour beaucoup des jeunes qui espèrent redonner vie à ce petit club de foot brésilien marqué à tout jamais.