Moins de 24 heures après le revers enregistré sur le terrain du PSG (3-0), lors de la 2ème journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, le Bayern Munich a décidé de frapper un grand coup en annonçant le limogeage de son entraîneur, Carlo Ancelotti. "À la suite d'une analyse en interne de la défaite 0-3 en Ligue des champions à Paris, le FC Bayern a libéré son entraîneur en chef Carlo Ancelotti de ses fonctions", indique le club. "Les performances de notre équipe depuis le début de saison ne correspondent pas à nos attentes. Le match à Paris a clairement montré que nous devons en tirer les conséquences", indique le patron du FC Bayern et légende du football allemand, Karl-Heinz Rummenigge, dans le communiqué annonçant la décision.
Breaking: #FCBayern part ways with Carlo Ancelotti.
— FC Bayern English (@FCBayernEN) September 28, 2017
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Son adjoint français, l'ex-joueur du club et ancien entraîneur de Bordeaux Willy Sagnol, prend les rênes de l'équipe par intérim. Étrange signe du destin, c'est sur une pelouse qu'il connaît très bien, puisqu'il a été entraîneur du PSG entre janvier 2012 et mai 2013 qu'Ancelotti aura dirigé mercredi soir son dernier match à la tête du Bayern…
De vives critiques après le désastre du Parc. Dès mercredi soir, au banquet d'après-match à Paris, Rummenigge n'avait pas caché son impatience. "C'est une défaite très douloureuse, une défaite qu'il nous faut analyser, et après laquelle il va falloir parler clairement et tirer les conséquences, parce que ce que nous avons vu, ce n'était pas le Bayern Munich", avait-il fulminé. "Il est important que nous inversions vite la courbe et que nous nous présentions de nouveau comme le Bayern Munich, que nous montrions que nous sommes une équipe qui a fait fureur en Europe et en Allemagne, et que nous allons renouer avec cela."
Pour ce match à Paris, qui devait situer le Bayern sur l'échelon européen, Ancelotti avait décidé, à la surprise générale, de laisser sur le banc quatre des joueurs majeurs de l'effectif : la charnière centrale composée de Mats Hummels et Jerome Boateng (ce dernier était même en tribune), ainsi que les ailiers Arjen Robben et Franck Ribéry, qui n'est même pas entré en jeu pour son retour en France. "Avec sa composition, Ancelotti avait pris un risque (…) il est le grand perdant", soulignant le magazine allemand Kicker, qui ne croyait pas si bien dire…
Arrivé en 2016, jamais vraiment adoubé depuis. Ancelotti était arrivé au Bayern à l'été 2016 pour succéder à Pep Guardiola. Il a remporté le championnat d'Allemagne la saison dernière, mais a échoué en quarts de finale de Ligue des champions contre le Real Madrid (1-2, 4-2 a.p.), après avoir poussé le futur vainqueur à la prolongation. Malgré ce bilan très honorable, le style Ancelotti a peiné à convaincre en Bavière.
Avant le désastre du Parc des Princes, la saison 2017-18 avait mal commencé, avec un nul et une défaite en six matches de championnat d'Allemagne, mais aussi plusieurs affaires hors terrain, des états d'âme de l'attaquant polonais Robert Lewandowski, mécontent du recrutement du club, à la sortie houleuse de Franck Ribéry lors de la réception d’Anderlecht. Il n'est pas impossible d'ailleurs que certains "tauliers" du vestiaire munichois aient eu leur mot à dire dans le choix du club de se séparer d'un technicien qui a remporté la Ligue des champions à trois reprises, deux fois avec l'AC Milan (2003 et 2007) et une fois avec le Real Madrid (2014).