Les amateurs grecs de football devront patienter au moins deux semaines supplémentaires. Le gouvernement grec a en effet annoncé jeudi le report du coup d'envoi du championnat de football, prévu ce week-end. Le monde du football héllénique est englué depuis des mois dans un scandale sur les arbitres, dont certains sont accusés d'avoir truqué des rencontres.
Un bras-de-fer. Après plusieurs scandales, la fédération grecque de football a été vivement invitée à réformer son système de désignation des arbitres pour le championnat de football. Mais cette dernière traîne des pieds et accumule depuis les critiques. L'UEFA a tenté une médiation pour résoudre ce dossier, le gouvernement a appelé à la mise en place temporaire d'une administration spéciale pour la fédération grecque de football puis les clubs eux-mêmes se sont engagés dans ce bras-de-fer : trois des principaux clubs, le Panathinaikos, l'AEK Athènes et le PAOK Salonique, ont également menacé de boycotter la reprise de la compétition, si la Fédération maintient sa volonté de choisir les arbitres.
Faute d'avancée et face à des clubs et des supporteurs de plus en plus irrité par le comportement de la fédération, le gouvernement a préféré repousser le début de la compétition. Dans les recommandations de la police et de l'organisme de lutte contre les violences dans le sport, "il y a des raisons suffisantes (de reporter la compétition) pour garantir l'intérêt commun, éviter des infractions à l'ordre public, à la sécurité et ne pas perturber la paix sociale", a déclaré jeudi le ministre adjoint des Sports Stavros Kontonis dans un communiqué. Les autorités assurent qu'une ouverture de la Super League (première division), prévue initialement le samedi 20 août, n'est pas envisageable avant le lundi 5 septembre.
Le contrôle des supporteurs renforcé. Lancé dans une tentative de normalisation de son championnat de football, le gouvernement a également annoncé fin juillet l'instauration d'une carte pour assister aux rencontres. Les spectateurs seront dans l'obligation de présenter des cartes spéciales d'identification à partir du 30 septembre pour se rendre au stade, a annoncé mercredi le vice-ministre des Sports Stavros Kontonis. Cette nouvelle mesure est destinée à endiguer la violence qui sévit dans les enceintes du pays depuis plusieurs années, a-t-il indiqué.
Les cartes devront être présentées à l'entrée du stade. Elles comporteront le nom, la photographie et l'adresse de leur détenteur, ainsi qu'un numéro d'identification utilisé par la police. Les supporters ne pourront pas acheter de places sans cette carte qui coûtera deux euros et sera valable deux ans.