Football Leaks : Nicolas Sarkozy à la rescousse de Manchester City pour éviter une lourde sanction ?

© Valery HACHE / AFP
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Axel May, édité par Grégoire Duhourcau
Le nom de Nicolas Sarkozy apparaît également dans les dernières révélations des "Football Leaks". D'après "Mediapart", l'ancien président de la République aurait fait l'entremetteur entre Manchester City et l'UEFA, afin d'aider le club anglais à échapper à lourde sanction.

Outre le PSG, Manchester City figure également dans les dernières révélations de Mediapartdans le cadre des "Football Leaks". Les deux clubs auraient gonflé artificiellement leurs rentrées d'argent afin de satisfaire aux règles du fair-play financier, qui interdit aux clubs engagés en compétitions européennes (Ligue des champions, Ligue Europa) de dépenser plus d'argent qu'ils n'en génèrent.

"Nicolas Sarkozy a aidé Manchester City à échapper à la plus grosse histoire de dopage financier de l'histoire du football." Et d'après les journalistes qui ont révélé l'affaire, le nom de Nicolas Sarkozy apparaît dans les dossiers. L'ancien président de la République aurait joué un rôle d'entremetteur entre l'UEFA et le club anglais, afin d'aider ce dernier à éviter une très lourde sanction. "Nicolas Sarkozy a aidé le club de Manchester City à échapper à ce qui est la plus grosse histoire de dopage financier de l'histoire du football", assure Yann Philippin, journaliste à Mediapart, au micro d'Europe 1.

 

"Dans les documents 'Football Leaks', on a trouvé la preuve qu'il avait conseillé Abu Dhabi et le cheikh d'Abu Dhabi pour aider Manchester City à s'en sortir, malheureusement, on ne sait pas exactement ce qu'il a fait", poursuit-il. Cette preuve, c'est un échange de mails entre Gianni Infantino, à l'époque secrétaire général de l'UEFA et désormais président de la Fifa, et le président de Manchester City, "avec Nicolas Sarkozy en copie".

Une sanction au rabais pour Manchester City. Dans cet échange, Infantino propose "un accord amiable très, très accommodant" aux dirigeants des Citizens. Ces derniers risquaient une "exclusion de la Ligue des champions, une catastrophe pour un club de football, la sanction la plus dure". "Au lieu de ça, ils s'en sortent avec une amende de 20 millions d'euros (...) et deux années de légère restriction de leur masse salariale et des transferts." Soit, une goutte d'eau pour "l'émirat pétrolier d'Abu Dhabi". Ce que confirme Manchester City "dans un autre mail confidentiel" : "Cela n'affecte en rien nos affaires."