Ils ne verront pas la France l'été prochain. Les Pays-Bas, 3e du dernier Mondial, ne participeront pas à l'Euro-2016, humiliés par la République tchèque (2-3) mardi à Amsterdam alors qu'une victoire était indispensable pour espérer encore accrocher les barrages.
Cinq défaites en dix matches. Même un succès aurait été insuffisant, compte tenu de la victoire de la Turquie face à l'Islande dans le même temps à Konya, 1-0. Mais cette nouvelle gifle, la cinquième défaite en dix matches qualificatifs, démontre combien le mal est profond. Les données d'avant-match n'étaient de toute façon guère encourageantes: pour accrocher la troisième place du groupe et donc le droit de disputer des barrages, Wesley Sneijder et les siens devaient s'imposer (dans une ambiance mortuaire) tout en espérant une défaite de la Turquie à domicile face à des Islandais démobilisés car déjà qualifiés.
Changement de génération. Une claque d'autant plus douloureuse que, pour la première fois, vingt-quatre équipes participeront au tournoi. Les Néerlandais n'en seront pas, au contraire de nations largement moins cotées comme l'Albanie, l'Islande ou le pays de Galles. Cet échec marque aussi un changement de génération. Tous trentenaires, Sneijder, Huntelaar, Van Persie et Robben ne représentent plus l'avenir d'une équipe qui va devoir se reconstruire. Le sélectionneur Danny Blind a d'ailleurs déjà débuté le travail en intégrant plusieurs espoirs lors des deux derniers matches face au Kazakhstan et la République tchèque.
Pas de démission du sélectionneur. "Je n'ai aucune intention de démissionner. Je vais poursuivre mon travail car je suis sous contrat jusqu'en 2018 et que je crois en cette équipe. Je n'ai pas atteint mon objectif. Le but était de se qualifier directement ou via les barrages. Je ne l'ai pas fait. Suis-je fautif ? Je dois maintenant l'analyser." a déclaré Danny Blind à la fin du match. La dernière fois que la Hollande manquait en Euro, c'était pour l'Euro 1984, déjà organisé en France.