Le Qatar met le paquet. Le président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, a déposé mercredi une deuxième offre pour le rachat du club anglais de football de Manchester United, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. Les candidats au rachat des Red Devils avaient jusqu'à 21 heures pour déposer une offre améliorée par rapport à celle formulée mi-février. La source jointe par l'AFP n'a pas donné de détail sur la nouvelle proposition.
"Le Cheikh Jassim reste totalement impliqué et confiant dans son offre. Nous pensons que c'est la meilleure offre pour le club, les supporters et la communauté locale", a-t-elle seulement précisé. Le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, propriétaire du groupe pétrochimique Ineos et de plusieurs clubs de football, dont l'OGC Nice en France, a aussi déposé une deuxième offre, indique la presse anglaise.
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6,8 milliards d'euros attendus
Ces deux candidats déclarés avaient valorisé le club anglais autour de 4,5 milliards de livres (5,1 mds EUR) lors du premier tour d'enchère, assez loin des 6 milliards de livres (6,8 mds EUR) attendus par les propriétaires américains, la famille Glazer, pour céder le contrôle du club. Les deuxièmes offres ont atteint, voire dépassé, les 5 milliards de livres (5,7 mds EUR) selon plusieurs médias, ce qui constitue un record mondial pour un club de sport collectif.
La suite du processus lancé mi-novembre dernier, quand les Glazer s'étaient dit prêts à explorer "toutes les options" sur l'évolution du capital du club, est incertaine. "Les prochaines étapes dépendront du vendeur - nous n'attendons pas de réponse immédiate", a juste indiqué la source proche du dossier. Il est aussi possible que d'autres offres, non-publiques, soient formulées auprès de la banque d'affaire américaine Raine, chargée de piloter la vente.
Plusieurs fonds d'investissement seraient prêts à faire des offres partielles en s'alliant avec un autre investisseurs ou même à financer des offres. Il n'est pas totalement exclu non plus que les Glazer, ou au moins Joel et Avram, qui sont co-présidents des Red Devils, restent à la tête du club malgré leur très forte impopularité, mais lèvent des fonds pour investir à nouveau, notamment dans les infrastructures.