Zone de très fortes turbulences pour le football professionnel : après avoir dû acter la fin de la saison 2019-2020, les clubs de Ligue 1 ont étalé au grand jour leurs divisions sur le classement final. Et depuis, les clubs qui s'estiment lésés vont intenter des recours juridiques. C'est le cas de l'Olympique lyonnais : son président Jean-Michel Aulas espère d'ailleurs reprendre le championnat. Mais les clubs seront tous réunis, lundi après-midi, pour voter un prêt garanti par l'État, décisif pour leur avenir.
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Car rien qu'avec le manque à gagner sur les droits TV, la perte s’élève à environ 250 millions d’euros. C'est peu ou prou la somme qui devrait être demandée lundi après-midi lors de cette nouvelle assemblée générale extraordinaire. Il s’agit donc d’un "PGA", qui est un prêt bancaire garanti par l’Etat à hauteur de 90%, à taux zéro ou presque et remboursable sur une année ou davantage si la situation l’exige.
Un système ultra-libéral à refonder ?
La grande majorité des clubs devraient se prononcer en faveur de cette solution. Il faut dire qu'hormis le PSG et Lyon, ils sont bien peu nombreux à pouvoir faire la fine bouche actuellement. Les clubs de l'élite dépendent largement, sans doute trop, des droits TV, qui représentent parfois 50% du budget. Si on ajoute à cela l’absence des ressources habituelles, comme la billetterie ou les produits dérivés, on arrive à cet engorgement économique qui pousse l'ultra-libéral système du football professionnel à appeler l'État à la rescousse.
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Face à cet appel à l'aide, l'État répond. "Nous ferons tout pour qu’aucun club ne meure", assure la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, qui espère en échange un peu plus de modestie à l’avenir. De la modestie, mais aussi de la prévoyance : jamais le football français n’a accepté de se constituer un bas de laine pour les jours difficile. Il le regrette sans doute amèrement aujourd’hui que la crise frappe durement.