Avec l'arrivée d'un nouveau propriétaire, l'entrée en vigueur de nouvelles règles, la Formule 1 entre dans une nouvelle ère. Europe 1 passe en revue les curiosités de la saison 2017, qui reprend dimanche avec le Grand Prix d'Australie et sans champion du monde en titre.
- La lutte pour le titre
Pas de champion du monde en titre. Avec le départ à la retraite du champion du monde sortant Nico Rosberg, la F1 va lui chercher un successeur. Débarrassé de son ancien coéquipier chez Mercedes, Lewis Hamilton, sacré en 2014 et 2015, est une nouvelle fois le grand favori pour le titre mondial. Le triple champion du monde, frustré par sa deuxième place l'an dernier, n'envisage en tout cas rien d'autre que la victoire.
Son nouveau coéquipier, le Finlandais Valtteri Bottas, ne devrait pas être une menace pour le sacre. Les principaux rivaux du Britannique seront assurément le quadruple champion du monde Sebastian Vettel (Ferrari, 4ème l'an dernier) ainsi que les deux pilotes de l'écurie Red Bull, Daniel Ricciardo (3ème en 2016) et le jeune prodige Max Verstappen (5ème l'an dernier).
Sebastian Vettel et Ferrari espèrent réduire l'écart avec Mercredes. Photo @SAEED KHAN / AFP
Enfin un rival pour Mercedes ? Depuis 2014, Mercedes domine outrageusement la F1. Un chiffre résume cette mainmise : les "Flèches d'argent" ont remporté 51 des 59 Grand Prix disputés ces trois dernières saisons. Les changements de réglementation adoptés cette saison sont censés atténuer, voire en finir avec l'hégémonie de l'écurie allemande.
Red Bull et Ferrari, deuxième et troisième au classement constructeurs l'an passé, espèrent en profiter. Les deux écuries, qui ont réalisé de bons essais de pré-saison, ne voudront pas se contenter des miettes comme en 2016 (deux victoires pour Red Bull, aucune pour Ferrari). Mais il leur faudra sans doute du temps pour rattraper Mercedes, une nouvelle fois grandissime favori pour le titre constructeur.
- Les Français
Première pour Ocon, Grosjean veut faire mieux. Après neuf Grand Prix avec la défunte écurie Manor en 2016, Sebastian Ocon va disputer sa première saison complète. Le jeune Français de 20 ans, passé chez Force India, s'est fixé comme objectif de rentrer le plus souvent dans les points, et, pourquoi pas, de décrocher un podium.
L'autre Français engagé sur les circuits, Romain Grosjean, est loin d'être un "rookie". Pour sa huitième saison en F1, le natif de Genève espère faire mieux que l'an dernier, où il n'avait pas réussi à accrocher le moindre podium, plombé par une voiture loin d'être fiable. Pour espérer monter sur la boîte, Grosjean devra espérer que, cette année, son bolide ne le lâchera pas.
Sebastian Ocon, 20 ans, dispute sa première saison complète en F1. WILLIAM WEST / AFP
Renault attendu au tournant. Difficile de savoir où en est Renault, après une saison 2016 très difficile terminée à une piteuse neuvième place du classement des constructeurs. Le départ surprise du Team Principal, Frédéric Vasseur, a jeté un froid sur les réelles ambitions de l'écurie tricolore. Renault a de plus accumulé les problèmes lors des essais d'avant-saison et n'a, loin s'en faut, pas résolu ses problèmes de fiabilité. L'objectif d'accrocher le Top 5 du championnat constructeurs semble donc un brin ambitieux, malgré l'arrivée du solide pilote allemand Nico Hülkenberg.
- La F1 dans l'ère américaine
Les premiers pas du nouveau propriétaire. Avec la prise de pouvoir de Liberty Media et la mise à l'écart de Bernie Ecclestone, grand argentier de la discipline pendant quarante ans, la F1 entre dans une nouvelle ère. Le groupe américain a en tout cas de grandes ambitions, alors que les audiences ne cessent de baisser depuis cinq ans. Si aucun bouleversement majeur n'est attendu cette saison, Liberty Media pourrait bien annoncer une refonte complète dans les années à venir.
Des monoplaces plus puissantes. Les spectateurs pourront apercevoir dès cette saison un premier changement d'envergure : les monoplaces sont bien plus rapides que l'an dernier. Plus larges, plus basses, les F1 version 2017 sont de véritables "bêtes", les "plus impressionnantes que nous n'ayons jamais conduites" de l'aveu-même de Fernando Alonso. Alors, est-ce bientôt le retour du grand spectacle et du suspense en F1 ? Premiers éléments de réponse dès 7 heures du matin, dimanche.
Le calendrier de la saison
24-26 mars : GP d'Australie (Albert Park, Melbourne)
7-9 avril : Grand Prix de Chine (circuit de Shanghai)
14-16 avril : Grand Prix de Bahreïn (circuit de Sakhir)
28-30 avril : Grand Prix de Russie (autodrome de Sotchi)
12-14 mai : Grand Prix d'Espagne (circuit de Catalogne)
26-28 mai : Grand Prix de Monaco
9-11 juin : Grand Prix du Canada (circuit Gilles-Villeneuve, Montréal)
23-25 juin : Grand Prix d'Azerbaïdjan (circuit de Bakou)
7-9 juillet : Grand Prix d'Autriche (Red Bull Ring, Spielberg)
14-16 juillet : Grand Prix de Grande-Bretagne (circuit de Silverstone)
28-30 juillet : Grand Prix de Hongrie (Hungaroring, Budapest)
25-27 août : Grand Prix de Belgique (circuit de Spa-Francorchamps)
1-3 septembre : Grand Prix d'Italie (autodrome de Monza)
15-17 septembre : Grand Prix de Singapour (circuit de Marina Bay)
29 septembre-1er octobre : Grand Prix de Malaisie (circuit de Sepang)
6-8 octobre : Grand Prix du Japon (circuit de Suzuka)
20-22 octobre : Grand Prix des Etats-Unis (circuit des Amériques, Austin)
27-29 octobre: Grand Prix du Mexique (circuit des Frères Rodriguez, Mexico)
10-12 novembre: Grand Prix du Brésil (circuit d'Interlagos, Sao Paulo)
24-26 novembre: Grand Prix d'Abou Dhabi (circuit de Yas Marina)