Pour sa première utilisation en France, l'arbitrage vidéo a fait débat chez les Bleus. Les joueurs français sont ainsi apparus très divisés après la défaite en amical contre l'Espagne (2-0), au cours de laquelle la vidéo a conduit l'arbitre à refuser un but d'Antoine Griezmann pour hors-jeu et valider un but espagnol mardi.
Kurzawa et Gameiro pas convaincus. "Ça a un peu tué notre match", a ainsi jugé le latéral gauche Layvin Kurzawa, très sceptique. Avant la vidéo, "tout le monde faisait des erreurs. Les arbitres aussi. Ça faisait partie du foot. Ça devrait continuer comme ça". L'attaquant Kevin Gameiro n'avait pas l'air vraiment convaincu non plus : "Ça casse un peu la beauté du match, mais comme je l'ai dit, on était prévenu avant le match, on savait comment ça allait se passer", a-t-il expliqué en zone mixte.
Bakayoko et Lloris favorables. A l'inverse, le milieu de terrain Tiémoué Bakayoko, qui a honoré sa première sélection, considère que "ça va aider le football" pour éviter les éventuelles erreurs de l'arbitre. "J'y suis plutôt favorable. Cette fois, ça a été en faveur des Espagnols, c'est comme ça". Le capitaine et gardien Hugo Lloris pense lui "que c'est une bonne chose parce que cela rend les décisions justes".
La vidéo en phase de test. Pour ce match, l'arbitre central allemand Felix Zwayer était assisté d'un arbitre vidéo, une première en France. Griezmann pensait ouvrir le score à la 48e, mais l'arbitre a fait appel à la vidéo et a annulé le but à cause d'un hors-jeu. En fin de match, la vidéo lui a permis également de valider le deuxième but espagnol. L'arbitrage vidéo n'est pas encore formellement autorisé par l'International Board (Ifab), l'organisme garant des règles du football, mais est en phase de test dans plusieurs pays. L'Ifab doit se prononcer en mars 2018.