Frais comme des gardons. Avant d’affronter l’Irlande, dimanche au Parc OL, en huitièmes de finale de l’Euro, les Bleus auront bénéficié de six jours de relâche. Au risque de rompre leur dynamique ?
"Une semaine, c’est long". "Une semaine, c’est long parce qu’on a envie d’enchaîner les matches, d’arriver au bout et de faire rêver les Français", confiait cette semaine Adil Rami, bouillant d’impatience. "Six jours, ça peut paraître long, mais entre la récup’ et la préparation de l’autre match, ça passe très vite", convenait quant à lui Dimitri Payet. Difficile de se plaindre, tant la France semble avantagée sur ce terrain-là. Bien plus, en tout cas, que leur prochain adversaire.
"C’est normal que la France bénéficie d’un petit avantage". "C’est normal que la France bénéficie d’un petit avantage. Si l’Euro se disputait en Irlande, on aurait fait exactement la même chose", concédait jeudi Martin O’Neill. Le sélectionneur irlandais a d’ailleurs décidé de laisser souffler ses ouailles au lendemain de leur victoire arrachée face à l’Italie, mercredi (1-0), en les dispensant de toute obligation médiatique et d’entraînement. "On est rentrés très tard de Lille, vers 5h30 du matin", expliquait-il depuis leur camp de base, à Versailles. Il faut dire que l’Irlande, contrairement aux Bleus, n’a en tout et pour tout que trois petits jours pour récupérer.
Trois jours, c’est peu, surtout lorsqu’il s’agit de soigner la cheville du latéral gauche Stephen Ward, 30 ans, ou le tendon d’achille de l’attaquant Jonathan Walters, 32 ans, contraint à sortir lors du premier match de l’Irlande face à la Suède (1-1), et qui n’a plus rejoué depuis.
Avantage jeunesse. Une différence de traitement qui pourrait bien avoir son importance, d’autant que l’Eire présente l’effectif le plus âgé du tournoi, avec une moyenne d’âge de 29 ans et 8 mois (onze joueurs ont plus de 30 ans), quand la France pointe à 27 ans et 5 mois. Mais s’il y a une chose dont on peut être sûr, c’est que l’Irlande donnera tout sur le terrain, comme à son habitude. Avec peut-être en plus, ce léger désir de revanche qui trotte dans leurs têtes depuis 2009.
Rebelote en quarts ? Dans l’éventualité d’un succès face à l’Irlande, les Bleus auront à nouveau une semaine "creuse" avant leur quart de finale, prévu le dimanche 3 juillet. Leurs adversaires, eux (Angleterre ou Islande), bénéficieront d’un jour de moins. Mais il faudra d’abord se débarrasser des Irlandais, dimanche. Tout vient à point à qui sait attendre.