"Nous ne céderons rien à l'antisémitisme", a dit Emmanuel Macron à quelques heures de ce match. Du côté du gouvernement israélien, on demande à la France de protéger ses concitoyens. La sécurité est renforcée aux abords de l'un des bus qui va transporter les supporters pro-israéliens. Ils sont au total 600 répartis dans onze cars qui s'apprêtent à partir.
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"Manifestation contre l'antisémitisme"
Il y a un peu de retard de départ du fait des contrôles de sécurité drastiques. La police scientifique a ausculté les bus dans lesquels les supporters s'apprêtent à monter. Mais malgré tout ça, l'atmosphère est joyeuse, avec le coup d'envoi prévu dans moins de 2 heures. Mais il y a aussi une ambiance de revendication. Beaucoup des personnes interrogées ce soir estiment être là pour le symbole avant tout, comme Gérard venu avec sa femme. "Je ne suis pas tellement amoureux du sport ni du football, mais je viens pour affirmer que les juifs de France n'ont pas à avoir peur." Marylin, avocate de 59 ans, acquiesce. Elle vient seule au premier match de foot de sa vie.
"Parce que je pense que c'est une manifestation pour la paix et accessoirement, que c'est une manifestation contre l'antisémitisme, et pour la joie d'assister à un match. C'est la première fois de ma vie." Mais parmi les personnes présentes, d'autres sont bien là pour le sport avant tout. C'est le cas de Raphaël accompagné de son père et qui est ravi de la soirée qui s'annonce.
"Cela fait longtemps que je n'ai pas été à un match. Je suis un grand grand fan de foot. Là, il y a Israël qui joue. J'ai aussi une petite partie de ma famille en Israël, donc je soutiens les deux équipes. Quoi qu'il arrive, je serai content ce soir. Ça fait plaisir d'être tous ensemble réunis pour voir ce match." Seule ombre au tableau pour le supporter, le faible nombre de spectateurs attendus au Stade de France ce soir. Mais comme beaucoup ici, ils espèrent une chose : que la ferveur dans les tribunes compensera les sièges vides.