Il veut rester droit dans ses bottes. Investi samedi candidat de la droite à l'élection présidentielle, a assuré qu'il ne "changerait" pas son programme "en fonction des vapeurs des uns et des injonctions du microcosme".
"Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande". "Ce projet, je vais l'expliquer, je vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées, mais pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande", a-t-il dit lors de son discours d'investiture. Face aux critiques, il a pourtant déjà modifié son projet de réforme de l'assurance maladie. "Contre le redressement national, mes adversaires ont rédigé leurs tracts : 'sang et larmes', 'purge', 'casse sociale', et pourquoi pas l'apocalypse !", a-t-il lancé. "Il m'arrive d'entendre certains à droite utiliser les mêmes mots que la gauche... Que ma victoire ait pu décevoir certains je puis le concevoir, mais j'attends de mon parti de la responsabilité et de la discipline".
Non à la défiscalisation des heures supplémentaires. François Fillon a également indiqué que, s'il était élu, il ne rétablirait pas la défiscalisation des heures supplémentaires, réclamée par des membres de son camp. Plusieurs membres du parti Les Républicains, comme le vice-président Laurent Wauquiez, ont réclamé ces derniers jours son rétablissement. La mesure, mise en place durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, fut supprimée par François Hollande après son élection. Manuel Valls, candidat à la primaire initiée par le PS, propose aussi le rétablissement de la défiscalisation.
"Pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande"
Il ne touchera pas au non-cumul des mandats. L'ancien Premier ministre ne reviendra pas non plus sur le non-cumul des mandats. "Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous nous occupions de nous-mêmes au lieu de nous occuper d'eux?", s'est-il interrogé à la tribune. "Ce serait un bien mauvais début de mandat, pour moi comme pour tous les parlementaires de notre majorité", a-t-il ajouté. Des députés LR avaient affiché ces derniers jours l'espoir de convaincre François Fillon de "changer d'idée" sur le non-cumul des mandats voté par l'actuelle majorité, qui provoque selon eux "une tension" dans leurs rangs. Raté.