L’annonce d’une jauge limitée à 5.000 spectateurs dans les stades a porté un coup supplémentaire au rugby français. La crise sanitaire avait déjà mis une centaine de joueurs au chômage et le salaire de ceux toujours en poste pourrait subir une baisse de 30%. Certains présidents de clubs redoutent même la mort du Top 14. Car contrairement au foot, qui vit largement grâce aux droits TV, les clubs de rugby, malgré la manne de Canal +, restent très dépendants des entrées au stade.
"On va recruter moins de joueurs que ce que l’on aurait voulu"
L’absence de match est donc un tsunami financier : les pertes du rugby français pourraient s’élever à 120 millions d’euros. Il a d’ailleurs fallu couper dans les effectifs. "On doit se serrer la ceinture", avoue le président du club de Lyon, Yann Roubert. "On a sans doute atteint un pic dans les rémunérations de joueurs et dans le niveau de vie du rugby professionnel français. Des baisses de salaire sont mises en place dans l’immense majorité des clubs. On va recruter moins de joueurs que ce que l’on aurait voulu."
Le rugby français a pour l’instant pu s’en sortir grâce au chômage partiel, et attend avec impatience la reprise de la saison le 4 septembre prochain, avec le plus de spectateurs possible, espèrent les présidents de club.